Enfin une interprétation scientifique des rêves

Chère lectrice, cher lecteur, 

Le monde onirique n’est plus seulement le champ d’action privilégié des psychanalystes et des artistes, il est aussi devenu celui des scientifiques…

Et ça change tout !

Les connaissances sur les rêves ont beaucoup évolué ces dix dernières années grâce à de nouveaux outils d’évaluation comme les caméras infrarouges, qui filment les mouvements pendant le sommeil, et l’imagerie fonctionnelle cérébrale, qui permet de visualiser les modifications survenant dans différentes zones du cerveau.

Ces machines à décoder les rêves tentent de lire les pensées, avec une certaine probabilité.

Nous commençons à savoir ce qui se passe dans le cerveau lors du rêve.

L’imagerie cérébrale donne de nouvelles clés sur la phase onirique notamment l’aptitude des rêves à faire « digérer » les peurs et les angoisses.

Les neurologues sont ainsi capables non seulement de mieux comprendre nos rêves, mais de dénoncer bon nombre d’idées reçues à leur sujet.

Si c’est en partie lors du sommeil paradoxal que les rêves se développent, près de 50% d’entre eux surviennent également durant le sommeil lent.

« On sait maintenant que nous rêvons tous, explique le Pr Isabelle Arnulf, neurologue, directrice de l’unité des pathologies du sommeil à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. « De plus, nous rêvons dès l’endormissement et jusqu’au lendemain matin. On le voit quand on observe les gens dormir : ceux qui extériorisent leurs rêves par des mouvements le font sur plusieurs heures. On constate également qu’exécuter une tâche dans un rêve prend autant de temps que dans la réalité ! »

Pourquoi nous faisons des cauchemars

Le caractère négatif des expériences rêvées a une vraie utilité.

On a tendance à croire que rêver nous transporte dans des mondes merveilleux.

En fait, dans l’immense majorité des cas, nos rêves sont négatifs et parlent d’appréhension, de difficultés à trouver son chemin, à accomplir quelque chose, à fuir un danger…

L’une des pistes avancées est que, en rêvant, nous simulons des menaces pour mieux y faire face dans la journée.

Un exemple typique : celui des jeunes mamans qui viennent d’accoucher et qui rêvent, pour 70 à 80 % d’entre elles, que leur bébé tombe ou qu’elles l’étouffent dans leur lit en dormant.

Résultat : elles sont beaucoup plus vigilantes dans leurs gestes du quotidien.

Contrôler son rêve : bientôt une réalité ?

Imaginez que vous prenez conscience que vous rêvez et, mieux encore, que vous pouvez prendre le contrôle de certains aspects de vos songes, agir avec une intention ou les utiliser à bon escient pour résoudre une difficulté…

Cela s’appelle le rêve lucide.

La moitié d’entre nous l’aurait déjà expérimenté et 20 % en ferait fréquemment.

Cet état mental exceptionnel proche de la conscience éveillée se produit durant le sommeil paradoxal ; un code de communication basé sur des mouvements oculaires indiquant le moment exact de lucidité pendant le sommeil.

Des recherches ont montré que le passage aux rêves lucides est associé à une activité accrue des zones frontales du cerveau, dans lesquelles les fonctions cognitives prédominent.

Le fait de les stimuler électriquement provoque une augmentation du degré de lucidité vécue pendant le rêve.

Cela… fait rêver !

Pour déclencher de tels états, des procédés comme DreamLight et NovaDreamer ont vu le jour pour entraîner les amateurs : ils déclenchent des flashs lumineux dans les yeux lorsque les signaux du sommeil paradoxal sont détectés.

Le corps envoie des SOS au travers les rêves

Le rêve est probablement la condensation des épreuves vécues et des problèmes à résoudre par le sujet.

Tout obstacle dans la vie sociale quotidienne nous expose au refuge dans l’imagination passive.

Mais aussi, toute perturbation physiologique, toute intoxication modifie le dynamisme et les rythmes de nos pensées, et pendant la nuit, les cellules souffrantes ou intoxiquées continuent de déverser vers le cerveau des messages d’alerte ou d’inconfort.

Les rêves sont souvent engendrés par la dégradation de certaines grandes fonctions : respiratoire, cardiaque, digestive ou rénale.

Les affections hépatiques fournissent d’effrayants rêves hallucinatoires d’animaux, de poursuites par des bêtes féroces, de même que les affections aiguës sont marquées par des délires et des rêves d’animaux puissants.

La monstruosité de l’animal serait fonction de l’importance de l’agression et de l’énergie de défense mobilisée.

Les rêves en homéopathie : tout un art médical

En homéopathie, le rêve sert à communiquer des signaux de détresse du corps.

Vie éveillée et vie du rêve sont des séquences qui se suivent, des variantes de l’unité de la personne.

Les rêves d’insécurité et de danger de mort sont très souvent des prolongements de stress infantiles (querelles, séparation des parents, agressions…).

Arnica est le remède majeur des traumatismes émotionnels ; il présente des rêves d’agression, de meurtres, de tombes : on rêve de la foudre, d’être enterré vivant, d’être agressé par des animaux : insectes, vers, chats, chiens noirs. C’est dire que le sentiment de malheur est patent et que l’insécurité qui accompagnera le sujet durant toute sa vie sera libérée par des doses d’Arnica 30 CH.

Les rêves où l’on vous querelle sont aussi le fait d’Arnica, ceux des querelleurs sont le fait de Nux vomica.

Les rêves de feu sont le prolongement inconscient d’agressions cutanées ou métaboliques.

  • Durant la nuit, la physiologie se ralentit et la chaleur du lit aggrave l’épiderme.
  • Les apathiques anxieux rêvent de feu. Anacardium orientaleHepar sulfursont souvent amorphes pendant le jour, leur instinct justicier éclate pendant la nuit, sous la forme de rêves de feu, contrepoids des actes manqués du jour.
  • Tous les prurits peuvent s’accompagner de rêves de feu.

C’est chez les Hepar sulfur qu’on trouve le plus de pyromanes et… de pompiers. A bon entendeur !

Les rêves de poursuite sont surtout le fait des structures phosphoriques, déminéralisées, vite accablées par le découragement.

  • La timidité, le manque de confiance en soi, une frilosité permanente, quelques tendances aux idées fixes font de Siliceaun personnage désarmé le jour et poursuivi dans ses rêves (il est parfois somnambule).
  • Au contraire, Sulfur, auto-intoxiqué brassant de grands projets parfois utopiques, se voit poursuivi dans des épisodes temporaires de découragement.

Les rêves d’animaux sont significatifs de l’émoi psychique et de l’inquiétude biologique (face à un microbe, une inflammation).

  • Ils sont présents dans les désordres intestinaux, les troubles endocriniens (thyroïde, pancréas).
  • En cas de diabète mal équilibré, une patiente de type Phosphoruspeut présenter des rêves de chevaux, de ruades, en périodes nocturnes d’hypoglycémie
  • Les enfants et adolescents rêvent beaucoup d’animaux, cette aptitude étant liée à l’accélération de la croissance par l’hyperfonctionnement thyroïdien.
  • Toutes les visions sombres d’animaux agressifs symbolisent la crainte de la vie, avec comme chef de file Arnica, tandis que la présence sournoise des serpents dans les rêves est le fait d’Argentum nitricum et surtout de Lac caninum(rêve agité avec visions de serpents) dont l’administration (en dose 15 CH) libère le rêve et tous les symptômes concomitants.

Les rêves de mort : n’avoir pas enterré définitivement un mort c’est rester encore sous son influence (Arnica, Arsenicum album, Thuya) par l’affliction ou la culpabilité. Il s’agit de situations lourdement affectives.

Mais la physiologie en homéopathie a ses subtilités.

Pour Anacardium orientale, le rêve de mort est un règlement de compte d’un sujet passif qui rend sa justice à travers des vécus imaginaires.

Thuya n’aime pas dormir sur son côté gauche : il rêve d’enterrement quand le sommeil s’effectue sur sa mauvaise latéralité.

Dépressif, obsessionnel, Thuya est un viscéral inquiet, indécis, aux obsessions et aux idées fixes.

Ce mélancolique persécuté, sans autre préoccupation que le retour obsessionnel sur soi, se sent parasité par tous les bruits de brassage

abdominal avec des illusions de pulsation vivante, de corps étrangers.

Pendant la nuit, il se sentira envahi par des rêves de mort lente, de décomposition.

Le somnambulisme et les terreurs nocturnes chez les enfants qui grincent les dents et souffrent de vermines relèvent de Stramonium, bien connu par la violence de ses colères, dort à plat ventre, a peur de la nuit, il a des hallucinations et il réclame une veilleuse.

Il a besoin parfois de la main de sa mère pour s’endormir.

Mais il se réveille terrifié, ne reconnaît plus son entourage, achève de longs discours incohérents.

On peut admettre que le rêve est une pensée primitive essentiellement émotionnelle, actionnée par des tendances affectives infantiles parfois insatisfaites, ou des actes manqués.

Amis lecteurs !

Quel type de rêve avez-vous vécu ?

Vous pourriez découvrir le remède qui vous convient, qui correspond à votre portrait.

Lors de ma formation en homéopathie, j’ai pris plaisir à suivre les cours du Docteur Roland Sananès, notamment lorsqu’il s’agissait de l’interprétation des rêves.

Pour écrire cette lettre, j’ai dû me replonger dans mes notes.

Bonne nuit, faites de beaux rêves !

Evitez de rêvasser la journée…

Portez-vous bien,

Jean-Pierre Willem

19 commentaires pour “Enfin une interprétation scientifique des rêves

  1. Pendant de longues années, jai révé presque chaque nuit d’avoir égaré, soit ma voiture, ne retrouvant plus l’endroit ou elle devrait être garée, mon vélos,d’avoir mis ma voiture chez le garagiste et en avoir récupéré une autre…ces reves ce sont espacés mais perdures encotre rès souvant. C’est assez perturbant aux réveils.En même temps j’étais pourchassé par des individus en davant me défendre vigoureusement par des parades d’arts martiaux,(la couette était parterre très souvent) et les coups de coude à ma compagne et tentant de me défendre…
    J’ai maintenant 80 ans.

  2. Bonjour,
    Et que penser quand on ne se souvient jamais de ses rêves…et que l’on dort “comme une bûche”?
    (cela ne me gêne pas, d’ailleurs…)

  3. un grand merci pour votre newsletter!
    peut on imaginer le récapitulatif de toutes vos lettres sous forme d’un carnet de bonnes nouvelles!
    Je vous en réserve 4 d’avance ,encore merci et bonne continuation!

  4. Bonjour docteur
    C’est avec grand plaisir que je lis vos lettres d’informations et vous en remercie. Je ne veux pas commenter celle-ci mais vous poser une question. Il y a un certain temps je vous ai entendu à la radio et vous avez parlé d’une crème pour le visage que l’on trouve en Allemagne je crois. J’ai contacté la radio mais personne ne m’a répondu ; aussi je m’adresse à vous afin de connaître le nom de cette crème. A l’avance je vous remercie. Bonne continuation. Respectueusement.

  5. Bonjour,
    Si je me permets d’intervenir c’est qu’il y a maintenant plus de Deux semaines que j’ai commandé votre livre, payé, bien entendu, mais à ce jour toujours rien !
    Donc je souhaiterais son envoi ou son remboursement
    Cordialement à vous

  6. Merci de Willem, très intéressant !
    Vous n’avez pas mentionné « mon rêve «  ça n’a pas d’importance.
    Serons-nous en vie 2023/2024. ?
    J’espère car j’ai des projets très importants entr autre prendre votre cours d’homéopathie. Je pourrai peut-être ainsi connaître la signification réelle de mon rêve. Une nouvelle aventure. Portez-vous bien aussi !
    A j Bailey

  7. bonsoir, très intéressant
    j’aimerais savoir s’il y a des personnes qui ne rêvent jamais et pourquoi;
    j’en ai entendu parler pour des suites d’AVC, ou personnes ayant certaines lésions cérébrales.
    Qu’en pensez-vous?

    je ne vois pas l’intérêt d’aller me faire diagnostiquer au centre du sommeil à l’hopital puisque Mme la chef de service a déclaré que certainement les personnes qui ne rêvaient pas, çà n’existait pas. Je suis perplexe puisque c’est mon cas depuis plus de 30 ans où j’ai subi un coup du lapin sans symptôme et environ un mois après une brève syncope sans prodrôme suivie quelques jours après par un effondrement brutal physique et mental me laissant dans un état de fort brouillard cérébral non secouru et dont les séquelles durent encore aujourd’hui.
    merci d’avance M

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