Note de l’éditeur. Aujourd’hui, Jean-Pierre Wilem nous propose une lettre un peu à part. Il nous raconte les circonstances dans lesquelles il a rencontré en Afrique Che Guevara, révolutionnaire bolivien proche de Fidel Castro.
Chère lectrice, cher lecteur,
Un médecin français oeuvrant en Afrique se heurte à des pathologies typiquement tropicales, extrêmement redoutées parce que rebelles aux traitements courants.
Face aux épidémies virales si présentes, les antibiotiques sont inopérants, notamment dans l’ulcère phagédénique des membres inférieurs.
Cette pathologie particulièrement douloureuse se caractérise par une ulcération extensive, accompagnée d’une nécrose étendue des tissus et de l’os.
C’est ainsi que, lors de mon service militaire à l’hôpital de Ruhengeri au Rwanda, je me vois contraint de pratiquer à la chaîne des interventions d’un autre temps destinées à amputer le membre atteint.
J’effectue alors une anesthésie péridurale qui permet au patient de rester conscient lors de l’opération, je scie le plus bas possible le membre, au ras de la lésion…
L’étape la plus délicate est le « sciage » de l’os, dur comme du « bois des îles ».
Pendant plus de vingt minutes, arc-bouté sur le tibia, je scie bruyamment dans un mouvement alternatif énergique.
Les momies d’Egypte
Pour un médecin, rien n’est plus frustrant que de mutiler un jeune homme à vie.
Toutes ces amputations motivent ma quête pour trouver une solution plus adéquate.
C’est ainsi que je me remémore les procédés de conservation utilisés par les embaumeurs de l’Egypte antique sur les momies ; ils empêchaient la putréfaction des chairs en imprégnant les corps de carbonate de sodium appelé « natron » et d’extraits aromatiques qui étaient, en quelque sorte, les précurseurs des huiles essentielles.
Je décide de tester certaines de ces huiles essentielles bactéricides.
N’en disposant pas sur place, je réalise un alambic rudimentaire avec une cocotte-minute et un serpentin fabriqué par le forgeron du bourg.
Par ailleurs, le Rwanda est couvert d’eucalyptus radiés.
L’huile essentielle extraite de cet arbre est antivirale et antibactérienne.
J’applique quelques gouttes sur la plaie infectée, deux à trois fois par jour.
Des résultats surprenants se manifestent dès la première semaine.
Trois semaines plus tard, la plaie est propre.
Après un mois, un bourgeonnement apparaît, suivi d’une cicatrisation manifeste.
La pathologie redoutée est en voie d’éradication.
La rumeur de cette découverte inespérée sur un tel mal se répand vite dans la région des Grands Lacs.
Che Guevara, qui guerroyait dans la région, apprend la nouvelle.
Un après-midi, sur le parvis de l’hôpital, je suis abordé par un adolescent africain du nom de Freddy Ulanga qui m’informe que le docteur Ernesto Guevara souhaite faire ma connaissance. Le rendez-vous est fixé un samedi en soirée à Bukavu, la capitale du Kivu.
Pour éviter qu’il soit reconnu et arrêté, la rencontre est prévue dans un bordel de la banlieue de Bukavu.
Un ami qui vient chasser le buffle à Ruhengeri me propose une place dans sa jeep pour parcourir les deux cent trente kilomètres de piste qui nous séparent de Bukavu.
On se retrouve à 18 heures au N° 14 de la rue Moïse Tchombé, une des nombreuses rues malfamées de la banlieue.
Nous trouvons l’endroit identifié par une lanterne rouge qui tient lieu d’enseigne des maisons closes.
L’un des hommes les plus célèbres du monde m’attend là, attablé au fond d’une salle peu éclairée, pipe au bec ; il est entouré de filles en tenue affriolante.
Les bordels étant les seuls lieux ouverts la nuit, là, au moins, il se sent en sécurité, avec un de ses soldats cubains pour monter la garde.
Le Che est habillé en planteur, chemise claire et pantalon de toile -une allure d’homme d’affaires- pour éviter qu’on le reconnaisse.
– Bonjour amigo ! Désolé de t’inviter dans un tel lieu, mais ici, je suis incognito. On pourra discuter en toute sécurité. Ici je m’appelle Tatu, qui signifie « trois » en swahili, la langue locale, mais à Cuba on m’appelle El Che ; le numéro trois pour ne pas éveiller l’attention en se mettant en avant.
Je laisse derrière moi quasi onze ans de travail pour la Révolution aux côtés de Fidel et un foyer heureux. Un nouveau cycle commence. Notre guérilla doit rester perpétuellement en mouvement pour éviter le harcèlement des forces de Tshombé. Nous découvrons la jungle : peu de grands prédateurs, plutôt des serpents, dont certains venimeux ; un danger nouveaupuisqu’à Cuba il n’en existepas.Parfois des troupeaux d’éléphants, dont je comprends vite l’utilité ; ce sont les plus efficaces ouvreurs des chemins de la brousse. Et puis des singes, innombrables, qui permettent parfois aux hommes de survivre… Des précautions doivent être respectées, en particulier ne pas fumer dans les huttes, appelées yumbas et qui attirerait l’ennemi sur les lieux. Notre territoire de combat s’étend d’Uvira, petite ville située à la pointe nord du lac, jusqu’à Kalima, à l’ouest de la chaine de Kivu. Voilà, cher confrère ! Je t’ai campé le décor où j’évolue… bien difficilement.
Dans la lumière blafarde dont il est auréolé, je cherche à le dévisager.
Son regard intense illumine son visage souligné d’une barbe de quinze jours.
Il ne porte pas le béret noir à l’étoile rouge du commandante.
Sa simplicité, son accueil chaleureux, ses gestes délicats m’impressionnent.
Son charisme est manifeste.
Je réalise qu’il a tout pour plaire à la jeunesse : beauté, détermination, romantisme.
J’ai en face de moi le personnage le plus mythique de l’époque.
Il m’explique les motifs de sa présence dans le pays, me décrit son quotidien et les désenchantements non prévus qui en découlent.
Je réalise vite qu’il s’est embourbé dans une situation inextricable.
Porter la révolution chez les Africains est manifestement une erreur.
Lucide, il le reconnaît volontiers mais a du mal à l’admettre.
Pourtant, il affirme avoir préparé son expédition de longue date : il a lu des livres, il a commencé à apprendre le swahili avec Freddy, l’adolescent qui a pris contact avec moi.
Il commande une équipe de 136 combattants cubains qui ont pour point commun d’être tous noirs de peau pour se fondre dans l’environnement.
– Et toi, jeune confrère talentueux (Guevara était aussi médecin, ndlr), qu’est-ce que tu es venu faire en Afrique ?
– Je fais mon service militaire à la Coopération dans une mission médicale française dans le Nord du Rwanda.
– Ton médecin colonel, il t’a signé une feuille de route pour rencontrer un révolutionnaire ?
– Oh la la ! La sanction serait immédiate : mise aux arrêts et renvoi sur Paris par le premier avion !
Mais le colonel ne le sût pas, et nous discutâmes toute la nuit !
Leçon d’anthropologie
Notre deuxième rencontre a lieu le samedi suivant, dans une autre rue et un autre tripot.
Tandis que les bières Simba défilent, on improvise, on papote et bien souvent on élucubre.
Cependant, j’ai ma petite idée que j’aborderai en dernier lieu, car je n’aimerais pas qu’il se braque.
– La dernière fois, tu m’as demandé comment j’ai atterri dans cette vaste région des Grands Lacs. Et toi, le révolutionnaire, pourquoi es-tu venu guerroyer dans les grandes forêts africaines ?
– Ce n’était ni ma destination ni mon destin. Ce continent est trop mystérieux, j’aurais préféré l’Amérique latine. Quand j’étais jeune, j’ai vu de mes yeux le mépris et la toute-puissance des sociétés américaines, leur vampirisme aussi. Tout ce que j’ai fait c’est pour barrer la route à ce cynisme impudique. La vie est faite de hasards et de rencontres. J’ai croisé un grand gaillard dans ton genre avec qui j’ai fait un bout de chemin, je veux parler de Fidel Castro qui continue à Cuba un combat que j’essaie de mener ici, dans un environnement bien différent. J’aurais dû mieux étudier la société africaine. Comment changer leur mentalité quand l’animisme envahit les âmes. Cette pseudo-religion attribue une âme aux animaux et aux phénomènes naturels, tout l’opposé de ce qu’exige la révolution. L’animisme n’est pas un concept pour arriérés. En Afrique, le sacré se traduit de manière surprenante. Les Africains expriment un affect si particulier vis à vis du monde. Ici, chaque arbre, chaque étoile représente un esprit. Toutes ces représentations les sécurisent. Les sources de leur spiritualité sont au croisement de l’animisme, de l’Islam et du Catholicisme. La tradition animiste liée aux rites de passage, attentive aux ancêtres, au prochain, à l’hospitalité. Personnellement, cette culture m’a beaucoup marqué. Elle aterriblement souffert des différentes colonisations, notamment de l’islam et du catholicisme introduits sur le continent. Elle a réussi à développer une forme très hybride, œcuménique, presque syncrétique de toutes ces religions. C’est l’une des beautés de l’Afrique.
– Je pense avoir trouvé les causes de ton échec. Les concepts que tu as essayé de leur inculquer sont probablement incompréhensibles pour eux : « les riches doivent partager avec les pauvres, qui ont le droit de recevoir leur part de richesse ». Mais ils calent quand tu évoques le concept « du droit et du devoir ». Tout ce bla-bla révolutionnaire ne les fait pas bander !… Ce boniment est loin de leur culture, tu ne crois pas ? Tu aurais peut-être dû te calquer sur leur mentalité. Pourquoi ne pas les laisser te comparer à Jésus ? Il te suffisait de jouer le rôle du prophète providentiel et c’était gagné ! Ils t’auraient suivi aveuglément. En mourant pour toi, ils gagnaient leur paradis…
-Tu as sans doute raison, mais tu vas trop vite en besogne. Cette histoire de prophète remonte à deux millénaires et n’oublions pas que Jésus a fini en croix.
A chaque fois que je lui sors une plaisanterie, une histoire de carabin ou même une vanne qui le déstabilise, il me donne une accolade ; il y en aura des myriades. Qui prétend que le Che n’était pas affectueux ?
Notre dialogue s’éternise tard dans la nuit. A 5 heures du matin, Ernesto doit regagner sa base avant le lever du jour.
On se quitte bien à regret
Le docteur Albert Schweitzer
Lors de la troisième rencontre, il m’annonce qu’il va voyager durant plus d’un mois, en Tanzanie et au Congo Brazzaville.
J’ai tant de choses à connaitre de ce guérillero héroïco qui parcourt le monde et qui a également été un chef de paix en posant son fusil pour un autre combat, celui de la vie et de la survie.
Il n’est pas très bavard sur son passé ; il préfère découvrir la vie de son interlocuteur.
– Mais dis-moi Jean-Pierre, j’aimerais bien que tu me parles du fameux docteur Albert Schweitzer que tu as côtoyé jusqu’à sa mort à 90 ans.
– Alors là ! Il n’y a pas de comparaison avec toi-même, même s’il a été désigné lui aussi comme un des plus grands personnages du siècle. En un demi-siècle de lutte acharnée, dans l’une des contrées les plus ingrates d’Afrique, Albert Schweitzer a su organiser une microsociété dont la conception de la vie est aussi éloignée de l’agitation stérile de nos sociétés occidentales que l’est l’apparente indolence des Africains. Par moments, je me demandais comment un homme a pu tenir soixante ans dans cette humidité étouffante par quarante degrés à l’ombre. La forêt vierge absorbe à la longue tous les courages et tous les dévouements. Pour vaincre ce climat oppressant et cette nature hostile, chacun doit chercher au fond de lui-même des ressources insoupçonnées. C’est ainsi que l’on peut espérer développer une force qui doit s’apparenter au surnaturel. Alors seulement, il devient envisageable d’apprécier la population de ce pays dont le sourire et le salut joyeux « Nbolo ! », « Bonjour ! » résonne aux oreilles comme un appel à la gentillesse et à la modestie.
Tout en décrivant le parcours d’Albert Schweitzer, je réalise soudain un rapprochement inattendu entre ces quatre grandes personnalités dont la vie s’est écoulée auprès de la misère humaine.
La lèpre interpelle les hommes de lumière
De la palette des personnages les plus hauts en couleur que j’ai connus, quatre présentent un point commun : ils ont vécu au milieu des lépreux : cette maladie contagieuse, qui ronge les chairs, a tenu le rôle déclencheur dans leur engagement.
Que ce soit le docteur Schweitzer, à la léproserie qu’il a appelée « le Village de Lumière », non loin du village-hôpital qu’il a fait construire avec l’argent de son Prix Nobel de la Paix.
Ensuite Raoul Follereau que j’ai rencontré à Lambaréné, rendu célèbre pour son combat contre cette maladie.
Mère Teresa, vouée corps et âme aux lépreux de Calcutta. Son action en faveur des déshérités lui a valu le prix Nobel de la paix.
Pour terminer, le docteur Guevara qui m’a beaucoup parlé des lépreux qui ont marqué son existence, principalement ceux de la léproserie de San Pablo et ceux qu’il a soignés au Pérou.
Tous les quatre ont été transformés et transfigurés par cette pathologie hideuse et les dégâts qu’elle produit sur l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement.
On considère que c’est la plus injuste des maladies : elle ampute organe après organe, l’infirme tombe en morceaux.
L’homme ne comprend pas, pas plus la victime que celui qui la regarde.
Le malade devient un paria dont on prévenait l’approche à la crécelle au Moyen Age.
Et Dieu dans tout ça ?
La quatrième rencontre aura lieu le samedi suivant.
Avec tous ses va-et-vient dans les pays voisins, il est moins disponible.
Et cette fois j’ai envie de lui parler de religion et de transcendance.
Je m’avance avec des pas de sioux.
Je n’imaginais pas que de mes rencontres avec l’illustrissime Che naîtraient dans mon esprit tant de réflexions, de surprises et de frustrations.
J’avais encore tant de sujets à aborder avec lui, tant de mises au point à faire, tant de questions à lui poser.
Tout l’intéressait et tout m’intéressait chez lui : ses préoccupations les plus futiles, voire frivoles, ses motivations cachées…
Parfois, agacé, il éludait mes tentatives quand j’abordais avec lui le thème de la transcendance et de la spiritualité.
Il redoutait que je lui parle de Dieu ou de religion, surtout lorsque j’essayais d’établir des parallèles entre lui et le Christ.
Considérant son parcours, bien des points rapprochent ces deux hommes, on trouve des analogies tout au long de leur vie : leur jeunesse auprès des lépreux qu’aucun des deux n’hésitait à embrasser, leur combat, pour l’un contre les Yankees en Amérique latine, pour l’autre, en chassant les marchands du temple.
Tous deux se sont révoltés face aux riches et leur dévotion vis-à-vis des plus démunis et des plus humbles était similaire.
Même leur mort présente quelques points communs.
Une infirmière (mi-Marie, mi-Marie-Madeleine), qui lui a lavé le visage.
Jésus sur la croix, le Che étendu les bras en croix sur un lavoir.
Comme le Christ, après avoir connu la trahison, Guevara lui aussi connaîtra la rédemption.
On assiste à un nouveau culte à son sujet.
La comparaison s’arrête là. Jamais Jésus ne fut un zélote confondant mystique et politique.
Jamais il n’invita ses apôtres à le suivre au Golgotha.
Et surtout, jamais il n’eut recours à la violence.
– Je ne suis ni Christ ni philanthrope, je suis même le contraire d’un Christ et d’un philanthrope (…) je défends les idées auxquelles je crois avec toutes les armes que je me suis procurées (…) plutôt que de me laisser clouer sur une croix ou quoi que ce soit d’autre !
Cher confrère et frère, je vais t’avouer ce que je gardais dans mon cœur : je voulais te rencontrer une seule fois pour voir quel homme tu étais, mais tu as bousculé mon programme bien chargé avec de nombreuses rencontres. J’en ai supprimé et je ne le regrette pas ; c’est la première fois que je découvre un médecin avec une telle culture, gentil, disponible et plein d’humour. Tu m’as remis sur rail et surtout la description des plantes m’a enrichie !
La guérison de l’ulcère phagédénique avec une simple huile essentielle est géniale. Tu feras d’autres découvertes, mais je te signale que traiter de telles maladies ne plait pas aux trusts pharmaceutiques. Tu risques d’être emmerdé par le monde universitaire et pharmaceutique. Ce sont des mafias obsédées par les dollars…
De ces rencontres avec le Che, je me remémore : jamais la même tenue, toujours sur ses gardes.
Il est vrai que sa tête était mise à prix…
Il devient au fil de nos rencontres de plus en plus fraternel.
Je l’ai même vu une fois désemparé car il venait d’apprendre la disparition de sa mère.
Il m’a parlé de ses enfants, pressentant que le garçon (Camilo) deviendrait photographe et qu’une de ses filles serait médecin (Aleidita), ce qui se réalisera.
Dans une prochaine lettre, je parlerai des dernières rencontres avec le Che, son départ pour la Bolivie, son extermination et son impact sur la planète.
A bientôt,
Jean-Pierre Willem
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Je vous recommande trois livres :
- La guérilla du Che, Régis Debray. Le Seuil
- Che Guevara, le temps des révélations (2017).
- Docteur Che Guevara, par Jean Cormier, Ed. du Rocher. (2012)
magnifique!
Merci pour ce témoignage.
Le Che est pour moi un Être exceptionnel. Ce mot exceptionnel me semble si petit par rapport à l’émotion qui m’envahie lorsque je vois ou entends son nom.
La comparaison à Jésus de Nazareth me semble parfaite.
Je ne savais pas qu’il était médecin, qu’il était allé aider les Africains.
Je suis persuadée qu’après son départ de notre Terre Mère il « travaille » à l’évolution de notre Humanité !
J’écoute souvent la chanson qui a été écrite en son honneur.
Merci.
❤️
La médecine est une révolution permanente. Une évolution des concepts de soins par l’utilisation de procédés et de produits vieux comme le monde.
Le Che voulait soigner le peuple de la soumission par la révolution.
C’est une belle histoire mais qui est ce medecin francais qui réalisait de si belle chose au Rawanda ds les années 1965, qui a croisé le docteur schweizer et Raoult F. (Peste).
Pourquoi aucune date?
En omettant certaines “choses”, vous compromettez votre discours … certes, vous pouvez critiquer mes doutes et mon esprit critique … je vous l’accorde
Cordialement
R.Aubry
C’est le Dr Jean-Pierre Willem
Cher Jean Pierre,
Je lis régulièrement vos lettres avec beaucoup d’intérêt mais celle ci est spéciale, je l’ai lue avec beaucoup de délectation. Vous êtes un grand Homme et vos témoignages sont très forts. Votre vie pour aider les autres est exemplaire et mérite notre respect. C’est un très grand honneur de vous lire et j’attends vos prochaines lettres avec impatience. Bien respectueusement
Bonjour Jean Pierre quel bonheur d’apprendre tant de choses je ne connaissais presque rien du Che et vous vous étés un étre exceptionnel merci pour tous vos mails
Un seul mot Merci . Un nouveau Che serait bien utile
Cher Docteur
Votre lettre est émouvante et très intéressante. Merci
J’ai beaucoup aime votre lettre.
J’ai vecu a Ruhengeri entre 1982 et 1984.Mon mari s’occupait de la protection du parc des volcans, contre le braconnage et pour la protection des gorilles.
On habitait dans une hutte au pied du Visoke.
On sentait deja les tensions entre hutus et tutsis. Les paysages etaient beaux, si beaux que j’aimerais parfois les revoir.
J’adorais sentir les eucalyptus quand on descendait a Ruhengeri, j’ai toujours de l’huile essentielle chez moi a cause de ce souvenir, j’en mettais sur mon masque pendant le confinement.!
J’ai bien connu les medecins de l’hopital, on etait une petite communaute.
Un grand salut. Regine.
bonjour Docteur, j’ai toujours le plus grand plaisir de vous lire, cette description de CHE GEVARA est très authentique , et très juste humainement, je vous admire pour tout votre vécu et rencontres que vous nous présentez avec votre plus belle écriture, c’était en effet un grand HOMME dans sa conception de la vie. monique .