Dépression, anxiété, stress… Soigner les troubles psychiques autrement

Chers amis,

La période de Covid est un facteur de stress généralisé considérable, qui continue d’envahir les services de pédopsychiatrie, saturés par le malaise des jeunes.

C’est une réalité ; les gens n’en peuvent plus.

Il y a une fatigue généralisée, un épuisement face à ce tunnel qui n’en finit pas.

La crise sanitaire a réveillé de nombreuses fragilités. Pire, elle a créé une pandémie de … dépressifs et suicidaires.

Et le milieu scolaire n’échappe donc pas à la règle.

« Chez les ado­lescents, qui sont dans cette atmos­phère épuisante depuis de longs mois, cela génère une angoisse qui n’est pas verbalisée et se transforme en violence » résume le psychiatre Serge Hefez !

De manière générale selon lui, les demandes d’hospi­talisation dans les services de pé­dopsychiatrie ont été « multipliées par trois », en l’espa­ce de dix-huit mois !

Le triste record français

Dans un communiqué de mars 2017, l’Organisation mondiale de la santé attribuait aux troubles dépressifs la première place en tant que facteur de morbidité et d’incapacité sur le plan mondial.

En France, on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie.

En ce moment, vu le contexte, nous pourrions bien exploser ce triste record…

Rien qu’au cours des premiers mois de l’année, la hausse fut jugée « significative » par Santé publique France.

Le pourcentage de personnes disant ressentir un état anxieux ou dépressif est passé de 29 à 34 % après un confinement.

C’est énorme ! Que faire ?

Se ruer sur les médicaments anxiolytiques et antidépresseurs ?

La France est déjà une triste championne à ce niveau.

N’y aurait-il pas d’autres moyens plus respectueux ?

Une triade maléfique

  • Le stress

En état de stress, le corps active l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien libérant les hormones de stress comme la noradrénaline, l’adrénaline et le cortisol.

Ce système a été élaboré pour réagir à une menace immédiate.

Certains facteurs peuvent aggraver ce stress : une alimentation déséquilibrée, un environnement agressif (bruits, lumière artificielle, etc.), une inflammation de bas grade qui perturbe le fonctionnement de nos neurotransmetteurs…

Et, ces derniers temps, avec la peur de la maladie, la révolte contre des mesures que l’on ne comprend pas forcément et le sentiment d’impuissance que cela engendre, les conditions sont réunies pour faire basculer l’état de stress chronique vers l’anxiété et la dépression.

Le stress peut être un ami (il motive, il stimule) ou un ennemi (il envahit, il détruit).

Tout est question de « l’usage » qui en est fait, ou de la façon dont il est vécu, car c’est un phénomène naturel auquel les cellules sont habituées depuis la naissance.

Quand il s’agit de tension nerveuse, d’anxiété, je vous recommande QUIET-FULL.

Posologie : 2 fois 2 gélules, durant une semaine puis 2 fois 1 gélule (Phyt-Inov) couplé à l’huile essentielle de Néroli, (3 gouttes en massage sur le sternum). Laboratoires Phyt-Inov, tel : 00 41 32 466 89 14.

  • L’anxiété

L’anxiété est une sensation de tension intérieure, de danger imminent, sans forcément de raison concrète.

C’est une anticipation permanente des difficultés.

Elle peut être paralysante ou au contraire susciter de l’agitation.

L’anxiété devient angoisse lorsque des symptômes somatiques s’associent à ces peurs : oppression thoracique, palpitations, sueurs, tremblements, gorge serrée, difficulté à déglutir…

Elle peut générer une grande souffrance, altérer la vie professionnelle, sociale et familiale.

La première urgence pour l’anxieux et/ou l’angoissé consiste à ne pas interrompre un éventuel traitement par psychotropes, mais d’en réduire graduellement la prise.

La médecine classique cherche à mettre le corps à l’abri des émotions en prescrivant des anxiolytiques et autres benzodiazépines durant de longs mois voire années.

Les approches naturelles préfèrent considérer que les émotions, les troubles physiques et fonctionnels sont intimement liés et tous témoins d’une sensibilité qu’il convient de traiter.

Forts de ce principe, nous disposons de pistes de soins naturels (compléments alimentaires, HE, gemmothérapie, oligothérapie) en plus de la sophrologie.

  • Dépression

L’état dépressif entraîne un ralentissement dans tous les domaines de la vie quotidienne : fonctionnement intellectuel, forme physique, vie affective.

C’est un phénomène de longue durée : on parle de dépression lorsque ce ralentissement dure plus de deux semaines.

Les pensées tournent au ralenti, deviennent noires, voire suicidaires : le risque de suicide est multiplié par 30 au cours de l’épisode dépressif.

Sans prise en charge, l’état dépressif est souvent accompagné d’une grande fatigue paralysante.

Insomnie, mal de dos : et si c’était une dépression ?

De nombreux dépressifs ne soupçonnent même pas leur état.

Beaucoup d’in­somniaques, de gens fatigués, de personnes coincées du dos, d’anxieux chroniques ou encore d’individus colériques, agressifs ou autoritaires, ne font bien souvent que « couver » une dépression.

Ce n’est qu’une fois la dépression traitée que ces symptômes, sans relation apparente avec la dépression, disparaîtront ou diminueront considérable­ment.

Ce phénomène de somati­sation est loin d’être rare.

La dépression est un état mental caractérisé par un fléchis­sement du tonus neuropsychique.

C’est la maladie psychiatrique la plus fréquente. Les symptômes cliniques comportent :

  • Un versant psychique, fait de tristesse, douleur morale, sentiment d’autodépréciation ou de culpabilité, incapacité à prendre du plaisir aux activités habituellement investies, incapacité à envisager le futur, ralentissement psychique et physique, perte de l’élan vital (désintérêt), anxiété, sentiment de solitude, d’inutilité, d’incompréhension et perte de l’estime de soi… ;
  • Un versant somatique d’accompagnement : troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, réveil précoce, cauchemars), anorexie, amaigrissement, fatigue, baisse de la libido, troubles digestifs, palpitation, aménorrhée, douleurs diffuses, asthénies matinales réduisant l’activité…

La dépression, surtout sous sa forme profonde et sévère, relève du médecin.

Il est donc impératif de consulter avant tout, ne serait-ce que pour s’assurer du diagnostic.

Puis, on peut se (re) prendre en main et s’accompagner d’un éventuel traitement médical.

Le chagrin n’est pas une maladie !

La revue TheLancet exprimait son inquiétude sur un risque d’élargissement de la définition de la dépression qui inclurait – et donc, suggérerait de médicamenter ! – notamment dans les périodes de chagrin après un deuil.

Ce qui signifie un risque très clair de traitements infondés aux anxiolytiques, psychotropes ou autres hypnotiques, pour une période de quelques mois à quelques années sans que le malade n’y trouve un bénéfice.

TheLancet indique que « médicaliser le chagrin, de façon à légitimer l’adminis­tration en routine d’un traitement antidépresseur par exemple, est non seulement dangereusement simpliste, mais aussi faux.

Les preuves pour traiter des personnes ayant eu un deuil récent avec des antidépresseurs sont absentes.

Chez de nombreuses personnes, le chagrin peut constituer une réponse nécessaire au deuil, qui ne devrait pas être supprimée ou éliminée.

Il doit être plus utilement considéré comme une partie du fait d’être humain et une réponse normale au décès d’un être aimé.

« Pour ceux qui ont du chagrin, les médecins auraient mieux à offrir – du temps, de la compassion – que des pilules » !

Solutions naturelles

Un suivi psychologique est un complément précieux et indis­pensable, surtout chez les personnes qui ont tendance à être déprimées chroniques.

Il est indispensable que le déprimé se sente écouté et pris en charge, aimé, chouchouté.

Il faut le pousser à sortir, voir du monde, écouter de la musique, lui faire reprendre ses activités.

Parallèlement on se doit de pratiquer une médecine de terrain.

Autrement dit, il est nécessaire de colmater toutes les carences (insuffisance de méthylation, de tryptophane, de sérotonine, de vitamines B, d’antioxydant…), pour que l’amélioration et la guérison soient au rendez-vous.

  • L’insuffisance de méthylation

Cette carence est au cœur des pathologies psychiques et psychiatriques.

Ainsi la dysméthylation du cerveau (hypo ou hyper méthylation) peut entraîner un trouble de l’humeur et du comportement, un déficit de l’attention, l’addiction, l’autisme, les troubles psychiatriques et le déclin cognitif.

Toutes les réactions de méthy­lation dans l’organisme exigent la présence d’une molécule : la S-adénosylméthionine (SAM-e).

Cette molécule est fabriquée dans le corps à partir de la méthionine et de l’ATP (intermédiaire énergétique qui est produit par les mitochondries de la cellule).

Dès lors que le SAM-e est la substance de méthylation par excellence, tout ce qui épuise le SAM-e abaisse la méthylation.

Tout ce qui entrave la synthèse de l’ATP (par exemple l’alcool, l’intoxication de l’organisme) épuisera le SAM-e.

Le manque de vitamines B6, B12 et d’acide folique (B9) l’épuisera également.

La méthylation de l’ADN est un régulateur épigénétique puissant.

Moins le gène est méthylé, plus son expression sera forte et inversement, plus il sera méthylé plus il sera silencieux.

Les aberrations de la méthylation de l’ADN sont corrélées avec de nombreux troubles mentaux : dépression, troubles psychotiques, troubles de stress post traumatique, autisme, trouble de l’alimentation, et addiction.

L’insuffisance de méthylation se traduit, sur le plan biologique par une hyperhomocystéinémie corrélée à des risques de maladies cardiovasculaires et thromboemboliques, de dépression, d’anxiété, de désordres bipolaires, etc…

Le taux d’homocystéine est un excellent marqueur.

STIMETHYL est un complément alimentaire conçu pour favoriser la fonction de méthylation consistant au transfert d’un groupe méthyle (CH3) d’une molécule vers une autre, catalysée par des méthyltransférases. Il contient le SAM-e, le groupe des vitamines B, la Taurine, le glutathion réduit.

Posologie : 1 à 2 gélules par jour, boite de 60 gélules. Labo Longevie, tel : 00 32 (0) 69 76 50 60 Belgique. Mail : info@longevie.com

  • Le L-tryptophane

Le L-tryptophane est le précurseur de la sérotonine, un neuromédiateur intervenant dans la régulation des mécanismes de l’humeur.

Ainsi, des taux bas de sérotonine sont corrélés avec des troubles de l’humeur (anxiété, irritabilité, impulsivité, difficulté à se concentrer, insomnie, impatience, agitation) et du comportement alimentaire avec une forte tendance au grignotage favorisant la prise de poids pouvant aller jusqu’à l’obésité.

Le L-tryptophane est utilisé pour soulager la dépression, favoriser l’endormissement et le contrôle pondéral en améliorant la satiété.

Pour être actif au niveau cérébral, le tryptophane doit franchir la barrière hémato-encéphalique.

Pour favoriser son passage dans le cerveau, il doit être apporté seul, six à huit heures avant le coucher et loin des repas afin d’éviter la compétition avec les autres acides aminés (tyrosine, phénylalanine, valine, leucine et isoleucine) utilisant les mêmes voies de transport vers le cerveau.

SERONEROL est un complément alimentaire permettant d’apporter une source de L-tryptophane, un des 8 acides aminés essentiels de l’alimentation que l’organisme est incapable de synthétiser et qui doit absolument être apporté par l’alimentation.

Posologie : prendre 2 gélules par jour vers 16h et si difficulté d’endormissement, prendre une autre au coucher. Labo Longevie, boite de 90 gélules.

  • Magnésium-Taurine B

Combler les carences en magnésium, taurine et vitamine B est important lorsque surviennent le stress, les anxiétés ou la dépression.

Le stress mal géré affaiblit des défenses immunitaires et génère une production de radicaux libres.

Posologie : 2 cp par jour, boite de 80 gélules, labo Longevie.

Trois tests essentiels

Nous disposons de trois tests pour identifier la dépression et un ensemble de troubles du comportement et psychiatrique.

À partir des résultats de ces tests, il est possible d’établir un diagnostic et de proposer un traitement composé de micronutriments en s’appuyant sur les bases de la médecine «orthomoléculaire» : un organisme a un besoin spécifique en nutriments vitaux.

Test n°1 : l’histamine

L’histamine est un neurorégulateur. Il assure un rétrocontrôle négatif sur la libération des neurotransmetteurs au niveau des synapses.

Le dosage de l’histamine sanguine permet d’identifier un défaut de méthylation.

Les valeurs optimales de l’histamine se situent entre 400 et 800 ng/l.

Lorsque l’histamine est élevée (histadélie), la libération des neurotransmetteurs est freinée, et leur taux diminué.

Lorsqu’elle est basse (hystapénie), la libération des neurotransmetteurs est accélérée, et leur taux augmenté.

Test n°2 : les kryptopyrroles

Les kryptopyrroles sont des métabolites qui identifient les métaux lourds, benzène, xénobiotiques, alcool…, et une surproduction d’espèces radicalaires, agents infectieux (maladie de Lyme, hépatite, VIH/sida, herpès…).

Les kryptopyrroles produits en excès captent le zinc et la forme active de la vitamine B6 entraînant une diminution dans l’organisme de ces nutriments essentiels pour la synthèse des neurotransmetteurs.

La correction des déficits en vitamine B6 et zinc fait chuter le taux des kryptopyrroles et participe à une amélioration des symptômes.

Test n°3 : le rapport cuivre/zinc (ou Cu/Zn)

Le maintien d’un rapport Cu/Zn inférieur à 1,2 est souhaitable pour le bon fonctionnement du cerveau.

L’excès de cuivre est corrigé par un apport en zinc, manganèse et en molybdène.

Le zinc est indispensable au bon fonctionnement du programme contenu dans les gènes.

En l’absence de zinc, toute croissance cellulaire est arrêtée

Quand le rapport cuivre/zinc est élevé, prendre :

  • Zinc, 1 ampoule le soir,
  • Manganèse (sauf si le taux d’histamine est élevé),
  • Molybdène et magnésium,

– Et au besoin, vitamines C, E, B6 et B8.

Ou effectuer ces tests ?

Vous pouvez réaliser ces trois tests au labo Nicolas Zamaria, 49 Av. de Versailles, 75016 Paris, tel : 01 46 47 71 33.

Mes lectures pour aller plus loin

« Quand le cerveau déraille ». Ed. Trédaniel.

« Stress, dépression et troubles du comportement ». Ed. Trédaniel.

Et malgré les difficultés que nous traversons, je ne voudrais pas terminer sans vous souhaiter un Joyeux Noël, et la meilleure santé possible pour vous et vos familles !

Jean-Pierre Willem

22 commentaires pour “Dépression, anxiété, stress… Soigner les troubles psychiques autrement

  1. Merci monsieur Willem pour cet éclairage et ces conseils.
    Suite à un lourd cancer (leucémie) j’ai eu moi-même une période dépressive (prostrée sur le canapé à pleurer régulièrement), mon médecin m’a intelligemment fait prendre de la L-Tyrosine (précurseur de dopamine et noradrénaline) (bien plus efficace quand on le prend à jeun), cela a suffit pour “avoir les mêmes pensées mais elles ne sont plus noires et ne me font plus pleurer” (c’est ce que je lui ai dit). Quelques années après, étant toujours très fatiguée (et cela joue sur mon moral), j’ai pris de la Co-enzyme Q10, et cela m’a donné un énorme entrain et une belle énergie, et le moral suit.
    Grâce à mon médecin, je n’ai pas eu d’anti-dépresseurs, merci !
    Voilà, je voulais donner ce témoignage.

  2. Mon médecin ne veux pas me prescrire ce type d’examen !
    Et je suppose que si je les demande seule, cela va me coûter cher ???
    C’est dommage, car on ne peux pas se soigner comme on veux !

    Belle journée à vous.
    Maryse

  3. , bonjour je viens de lire votre SMS très intéressant seulement où voulez-vous que je me fasse le test car moi je n’habite pas Paris j’habite en province à Cognac en Charente est-ce que je peux demander à mon docteur et quels sont les recherches qu’il faut qu’il fasse faire sur ma prise de sang merci de me renseigner cordialement

  4. Tous vos commentaires sont intéressants, vos adresses pour nous venir en aide….en France ?…..
    Je suis du Québec…..
    Je reçois plein de publicité de la France afin de m’abonner à mille et une revues, à acheter plein de bouquins qui pourraient m’apporter la solution à tous mes maux….
    Si je ne trouve pas ici ce que vous suggérez dans tous vos écrits, il serait appréciable de nous aviser avant de nous faire débourser de l’argent et de perdre du temps à vous lire….

  5. Article très intéressant qu’on ne peut malheureusement pas partager ni sur FB ni en transférant le mail.
    Vous pouvez remédier à ce problème technique?

  6. Je souffre simplement d’anxiété. Vous dites :
    “Forts de ce principe, nous disposons de pistes de soins naturels (compléments alimentaires, HE, gemmothérapie, oligothérapie) en plus de la sophrologie.”
    Mais… vous n’indiquez rien d’autre que la sophrologie… Pouvez-vous donner ders éléments pour lees compléments alimentaires, les HE, la gemmothéraphie, l’oligothérapie ? Je ne souffre d’aucun autre symptôme. Je n’ai qu’un peu d’hypertension, maitrisée. Je uis âgée de 83 ans, mais en graznde forme physique…

  7. Bonjour !!! Très intéressant votre article vraiment percutant .. les écoles sont remplis de problèmes de plus en plus j’aimerais avoir svp comment se préparer nettoyer le corps ect pour concevoir un bébé en santé loin de toutes ces pathologies …si c’est possible Merci au plaisir de vous lire

  8. Bonjour,
    Je suis déprimé au long court. Mon psychiatre me conseille Cymbalta (60) que je prends depuis 2 ans. Cela atténue les effets de cette dépression.
    Est-il possible d’associer ce médicament aux traitements naturels que vous préconisez, Voire de le remplacer ?
    Merci de votre réponse

  9. Merci Docteur vous restez le seul médecin à nous parler et on apprend à gérer notre mal être jusqu’à ? : ce n’est pas écrit
    Merci vraiment nos médecins référents nous ont laissé tomber et on est perdus
    Bien à vous

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