Traiter la dépression avec la nature – 2ème partie

Chers amis,

Après avoir vu ce qu’était exactement la dépression et les risques liés aux traitements chimiques habituellement prescrits, j’aimerais cette semaine vous présenter les solutions naturelles pour lutter contre cette maladie.

Accompagnement psychologique

La psychothérapie

Elle est essentielle en cas de dépression.

Son but est d’être un miroir qui permet au patient de verbaliser librement.

Celle-ci va lui permettre d’organiser sa pensée, prendre du recul, se dissocier des événements pour pouvoir les analyser et trouver ses solutions.

Comme le psychanalyste, le psychologue ne donne pas de solutions toutes faites, mais aide le patient à trouver les siennes.

Une psychothérapie est indispensable, car le plus insupportable dans la dépression est d’être dans une grande solitude, sans pouvoir exprimer ses souffrances.

L’EMDR

L’EMDR, ou eye movement desensitization and reprocessing, consiste à faire bouger alternati­vement les yeux de chaque côté pendant que l’on propose au patient de revivre un événement traumatisant.

On accède ainsi à des zones inconscientes du cerveau où sont enfermés des souvenirs traumatisants et on permet au malade de les atténuer.

Quand on arrive à identifier un événement à l’origine de la dépression, l’EMDR peut faire disparaître le traumatisme et reprogrammer le système nerveux pour que le souvenir ne soit plus traumatisant.

La Thérapie Cognitivo-Comportementale : La TCC

Ce serait la meilleure approche de type « psychothérapie ».

On s’intéresse ici au « comment » et non au « pourquoi ».

Cette approche permet non seule­ment de s’adapter aux diverses situations agressives, mais aussi d’obtenir des résultats rapides.

Traitements naturels

Plantes

  • Millepertuis (Hypericum perforatum)

L’extrait de millepertuis ayant comme principe actif l’hypéricine inhibe la re­capture des neurotransmetteurs au même titre que les antidépresseurs de synthèse tout en étant mieux toléré.

Il influence le métabolisme des neurotransmetteurs (notamment la sérotonine), possède une action inhibitrice de la mono-amino-oxydase ou IMAO (donc antidépressive) et modifie favorablement l’humeur en trois se­maines chez plus de 80% des malades. Ne pas s’exposer au soleil.

  • La gentiane jaune (Gentiana lutea) ou grande gentiane.

Par ses xanthones (antioxydants), pourvue d’une action IMAO qui limite l’élimination trop rapide des neuro­transmetteurs, « elle remet d’aplomb ce qui ne tourne pas rond ».

  • La petite centaurée (Centaurium erythraea)

Par ses sommités fleuries, est sédative du système nerveux central.Le Gentiane et le petite centaurée sont deux toniques amers, stimulants géné­raux, qui agissent favorablement sur le manque d’intérêt dans le présent.

  • La mélisse (Melissa officinalis)

Corrige les troubles somatiques associés (pal­pitations, faux angor, spasmes digestifs, etc)

  • La Griffonia (Griffonia simplicifolia)

On a identifié la présence naturelle (10%) dans la gaine de Griffonia de 5-http, un acide aminé produit par notre organisme à partir d’un autre acide aminé, le tryptophane, présent dans les aliments protéinés ; ce qui explique son rôle déterminant dans le système sérotoninergique.

En effet, le 5-http est le précurseur immédiat de la sérotonine, ce neurotransmetteur majeur dont la baisse de disponibilité provoque insomnies, états dépressifs, mal-être, perte d’intérêt, etc.

Dans notre cerveau, le 5-http du Griffonia simplicifolia est directement converti en sérotonine, puis en mélatonine dans la glande pinéale qui active, pen­dant l’éveil, un mécanisme préparant à un bon sommeil.

On trouve du griffonia dans le QUIET-FULL du labo Phyt-Inov

  • Le Safran (Crocus sativus)

Connu surtout comme épice, le safran est employé depuis quelques années comme antidépresseur dans les dépressions lé­gères à modérées.

Les stigmates (partie du pistil qui reçoit le pollen) de ce petit crocus d’automne sont employés depuis longtemps en médecine (vertus apéritives, réchauffantes et sédatives).

Il agit aussi sur la recapture de la sérotonine.

De plus, il augmente le tonus global de l’organisme en agissant avec la noradrénaline.

La dose effi­cace est faible (30 mg) mais peut être augmentée.

Les fleurs de Bach

Les 38 fleurs de Bach soulagent un stress ou une émotion avec le rescue remedy, le remède d’urgence.

  • Aspen (tremble), qui agira sur la déprime, l’irritabilité ou les idées noires.
  • Mimulus (muscade), pour les impatients et les stressés, débordés par les craintes de la vie quotidienne.
  • Star de Bethléem (étoile), pour les états émotifs intenses et les grandes détresses dues à de gros chocs.
  • Sweet Chesnut (châtaigner), quand l’angoisse devient si forte qu’elle en devient insupportable.

Mettre 2 gouttes de chacun des remèdes dans une tasse d’eau ou de jus de fruit.

À prendre en petites gorgées fréquentes.

Huiles essentielles

Les huiles essentielles excellent dans le traitement des pathologies psychoso­matiques et des dépressions :

  • Citrus aurantium feuilles, le petit grain bigarade, est indiqué chez les sujets neurotoniques, surmenés, qu’il faut apaiser (lassitude et tristesse).
  • La fleur (néroli) est une rééquilibrante nerveuse, antidépressive. A coupler avec la Lavande officinale.
  • Thymus satureiodes, ou le thym à feuilles de sarriette, remarquable dans les cas de dépression avec lassitude de la vie.
  • Thymus serpillum, le serpolet pour relancer le goût de vivre.
  • Lippia citriodora, la verveine odorante, antispasmodique, est utile dans les états d’angoisse, stress, dépression, morosité, insomnie et les dépressions nerveuses. Elle possède une action anti­histaminique (donc antiallergique).
  • Yuzu : sa fragrance est une pure merveille, elle agit dans les troubles du sommeil, dépression nerveuse.

Voir mon livre « Les huiles essentielles, médecine d’avenir ». Ed. Dauphin, un best-seller.

Formulations

  • Stress, anxiété
  • HE petit grain bigarade (Citrus aurantium ssp aurantium, feuille) 3,5 ml
  • HE Ylang-ylang (Cananga odorata) 1 ml
  • HE Bois de Hô (Cinnamomum camphora) 1 ml

3 à 4 gouttes en massage sur le plexus solaire (sternum) ou les poignets.

  • Angoisse, phobie, dystonies graves
  • HE encens ou oliban (Boswellia carterii) 0,5 ml
  • HE myrrhe (Commiphora myrrha) 0,5 ml
  • HE rose de Damas (Rosa Damascena) 0,5 ml
  • HE marjolaine des jardins (Origanum majorana) 1 ml
  • HE armoise arborescente (Artemisia arborescens) 0,5 ml
  • HE camomille noble (Chamaemelum nobile) 1 ml
  • HE petit grain bigarade (Citrus aurantium ssp aurantium, feuille) 1 ml

4 gouttes en massage sur le plexus solaire ou sur les poignets ou le long de la colonne vertébrale.

  • Le figuier (ficus carica)

Son action calmante est remarquable.

C’est un anti-angoisse de premier ordre.

Il agit dans tout désordre nerveux (spasmophilie, épilepsie, névralgie faciale, etc.).

Ficus carica traite les névroses, qu’elles soient ou non phobiques, les TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs), les dépressions nerveuses. Dans les insomnies, 50 à 100 gouttes au coucher prises régulièrement donnent de bons résultats.

L’appareil digestif est également sensible à son action, (l’estomac et l’intestin résonnent au rythme de nos anxiétés et de nos états d’âme).

  • Le tilleul (Tilia tomentosa)

Bien connu pour son action calmante, le bourgeon de tilleul s’indique dans tous les cas d’insomnie, spécialement chez les enfants.

Il constitue le remède pédiatrique idéal.

Le macérât de tilleul est un draineur remarquable du système nerveux.

Il est recommandé dans les névroses.

C’est un antispasmodique efficace dans les palpitations cardiaques, la spasmophilie, les hernies diaphragmatiques.

La prise régulière du macérât de bourgeons de tilleul contribue à détoxifier l’organisme.

Prescription en gemmothérapie

Le matin 50 gouttes Ribes nigrum Bg. Mac. Glyc. 1D, 1 flacon 125 ml.

Midi 50 gouttes Ficus carica Bg. Mac. Glyc. 1D, 1 flacon 125 ml.

Soir 50 gouttes Tilia tomentosa Bg. Mac. Glyc. 1D, 1 flacon 125 ml.

Les compléments alimentaires

Il contient : Griffonia, taurine, arginine, lithium, vit B.

Stress, angoisse, migraine, dépression, spasmophilie, Burn out, c’est un remarquable produit pour améliorer la qualité de vie.

  • AFALG (algue Aphanizomenon).

Elle contient plus de 115 micronutriments.

Elle comble toutes les carences et restaure l’équilibre mental.

Une liste impressionnante de pathologies nerveuses profitera de l’ensemble de ces ingrédients nutritionnels : la dépression, le déficit d’attention, l’hyperactivité des enfants, etc…

Considérant l’action inédite de cette minuscule algue qui assure la fluidité des membranes cellulaires, lutte contre les radicaux libres, protège de toutes les formes de pollution, combat l’inflammation, stimule la régénération cellulaire, diminue les effets du stress, on ne sera pas étonné de constater des résultats parfois exceptionnels dans la fibromyalgie, la sclérose en plaques, la maladie de Charcot et les maladies neuro-dégénératives contre lesquelles la médecine officielle n’a pas de réponse : Alzheimer, Parkinson, etc…

Boîte de 150 gélules végétales dosées à 500 mg.

Conseils d’utilisation : débuter progressivement : 2 gélules durant 3 jours, puis 2 fois 2 durant 3 jours, puis 3 fois 2 gélules durant 1 mois.

Cas spéciaux : jusqu’à 10 gélules par jour. On peut les prendre en milieu d’après-midi, éviter d’en prendre le soir.

Enfants : demi-dose.

  • ORTHOFLORE : pré et probiotiques

Rappelons que l’intestin est un 2° cerveau.

La dysbiose (dérèglement du microbiote) est une piste prometteuse pour comprendre l’origine des maladies psychologiques.

1 – Un allié contre le stress

Un déséquilibre du microbiote intestinal pourrait favoriser une hyperréactivité au stress.

La paroi laisse alors passer des fragments de débris alimentaires, de virus et de bactéries dans la circulation sanguine.

A cela s’ajoute une inflammation peu intense, mais permanente, qui se propage peu à peu jusqu’au cerveau et modifie l’activité des neu­rotransmetteurs au niveau cérébral.

La conséquence ?

Une hyperréactivité au stress et une angoisse constante…

2 – Un lien avec la dépression

On retrouve aussi une altération du microbiote dans certaines pathologies neuropsychiatriques (schizophrénie, syndrome bipolaire, autisme, dépression…).

Des études révèlent que « certains types de bactéries sont d’avan­tage associés au risque de dépression et de ses pathologies connexes comme le syndrome de fatigue chronique, et que d’autres types de bactéries lorsqu’elles sont sous-représentées, témoignent de la sévé­rité d’un épisode dépressif » indique le Pr. Haffen.

Lorsqu’il y a une déficience d’un neurotransmetteur dans le cycle duquel intervient le microbiote, certains symptômes, tels que déprime, anxiété et dépression, apparaissent.

Ce sont notamment la dopamine, noradrénaline et la sérotonine qui sont les trois neu­romédiateurs principaux de l’activité cérébrale pour nos humeurs, émotions, pensées et comportements.

Je vous renvoie pour finir à mon livre : « Quand le cerveau déraille », avec trois tests à effectuer : ce sont les marqueurs de la dépression et des troubles du comportement.

Pour ne pas rester dans l’état d’abattement où se trouve ce « vieil homme triste » peint par Van Gogh :

homme

Portez-vous bien !

Jean-Pierre Willem

4 commentaires pour “Traiter la dépression avec la nature – 2ème partie

  1. Bonjour, contenu très intéressant merci ! Je précise en tant que psychothérapeute holistique que les TECC s’intéressent largement à la cause car nous reprenons toute la chronologie, les facteurs favorisants, etc. Cette approche est victime de croyances erronées et d’à priori très simplifiés. Merci pour votre ouverture d’esprit démontrée à travers vos écrits. Au plaisir, Stéphanie

  2. Merci vous êtes un bienfaiteur digne de votre métier qui est de sauver. Je vous connais depuis longtemps et je suis admirative de vos connaissances et votre pugnacité à avoir défendu les bienfaits de la nature . Les scandales récents vont ont donné raison.
    Longue santé à vous !

  3. TRès intéressant mais il vaut mieux adapter les remèdes au stade de stress, ainsi que je l’expose dans mon livre ” Alternatives pour gérer le stress, la dépression et le burnout” publié chez SATAS.
    Un stress mal géré a tendance à évoluer vers des troubles psycho-somatiques, une dépression ou un burnout. Cette évolution comporte plusieurs phases : orthosympathicotonique, sérotoninergique, hypercortisolémique jusqu’à l’épuisement. Le stress fait intervenir plusieurs neuromédiateurs (noradrénaline, GABA, glutamate, sérotonine), hormones (thyroxine, CRH, cortisol, DHEA, sexuelles, vasopressine, ocytocine), endorphines (dynorphines, exorphines), neuropeptides (Y, Hsp70), la méthylation, des cytokines inflammatoires et des facteurs de plasticité de l’hippocampe comme le BDNF. La physiopathologie la plus récente du stress est décortiquée dans ce livre.
    La médecine comporte divers médicaments très efficaces à court terme mais dont les benzodiazépines génèrent malheureusement rapidement une dépendance dont il est difficile de se défaire. Certaines carences (Ca, Mg, Zn, taurine, B6, B9, B12, coQ10, omégas-3,…) qui favorisent le stress, le burnout et la dépression, ne sont pas prises en compte, alors que leur prescription peut parfois fortement potentialiser le traitement médical en cas de carence.
    Quels sont les aliments, les nutriments, les plantes, les huiles essentielles, les psychobiotiques qui peuvent nous aider à ne pas mettre le doigt dans cet engrenage ? Quels points d’acupuncture et d’auriculothérapie piquer ? Comment les adapter aux différentes phases du stress pour gagner en précision et donc en efficacité ?
    Ce livre est basé sur les extraits scientifiques de Pubmed confrontés aux 52 ans de pratique médicale de l’auteur. Il sera très utile pour tous les thérapeutes soucieux du bien-être de leurs patients. Il les aidera à combler les lacunes du traitement médical, dont il potentialisera les résultats.
    Amicalement

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