Chers amis,
C’est une sensation pénible causée par un trouble physiologique, les malaises peuvent tous nous concerner. A nous d’apprendre à les distinguer.
- Malaise hypoglycémique
L’hypoglycémie définit une diminution anormale du taux de sucre dans le sang (taux de glucose). Au quotidien, l’organisme fonctionne de façon à maintenir le taux de glucose dans le sang entre 70 et 110 milligrammes par décilitre (chez le sujet sain non diabétique on peut observer des glycémies jusqu’à 0,50 g/L sans caractère pathologique).
Lorsque les valeurs du glucose chutent sous cet intervalle, l’individu est en situation d’hypoglycémie.
Chez les personnes en bonne santé, l’hypoglycémie telle qu’elle est définie sur le plan médical demeure assez rare. De nombreuses personnes pensent présenter les signes de l’hypoglycémie sans qu’il s’agisse véritablement d’une chute du taux de sucre dans le sang sous les valeurs de référence.
La plus souvent associée au traitement du diabète, l’hypoglycémie peut aussi concerner des personnes non diabétiques.
Il existe d’autres causes d’hypoglycémie sans diabète :
- L’hypoglycémie lors d’un jeûne prolongé, l’organisme peut se retrouver dans l’incapacité ponctuelle de maintenir le taux de sucre dans le sang dans les valeurs de référence. Ce type d’hypoglycémie se produit en particulier chez :
- Les personnes qui s’alimentent peu et boivent beaucoup, ou chez les consommateurs excessifs d’alcool.
- Les personnes atteintes d’une maladie hépatique.
- L’hypoglycémie réactionnelle ou fonctionnelle : il s’agit d’une autre forme d’hypoglycémie sans diabète qui se produit souvent après un repas riche en glucides.
- La consommation d’alcool, avec l’inhibition des mécanismes à l’œuvre pour la régulation du glucose par le foie.
- La pratique d’une activité physique intense et prolongée, le fait de sauter un repas chez le diabétique, les émotions fortes, le jeûne (privations prolongées).
Les symptômes de l’hypoglycémie diffèrent selon qu’il s’agit d’une hypoglycémie légère ou d’une hypoglycémie sévère.
Hypoglycémie légère :
Transpiration, nervosité, tremblements, palpitations, voire évanouissement, accélération du rythme cardiaque, angoisse.
Hypoglycémie sévère :
Apparition brutale de frissons, de sueurs froides, de tremblements, de pâleur, de vertiges, de tachycardie, de troubles de la vision, de confusion (troubles du comportement, parole difficile), de lipothymie (sensation de perdre connaissance) et même de syncope.
Étourdissements, sensation de vide ou de faiblesse, maux de tête, troubles de la concentration et/ou de l’élocution.
Chez certaines personnes, l’hypoglycémie peut entraîner une perte de conscience, des convulsions voire, dans les cas les plus graves, un coma.
Moyens de prévention :
La prévention de l’hypoglycémie passe essentiellement par un suivi régulier du taux de glycémie. Il est recommandé pour les personnes concernées par la répétition des crises d’hypoglycémie :
- De prendre les repas et les collations aux horaires habituels ;
- De respecter la prescription des médicaments ;
- De vérifier le taux de glycémie avant et après la pratique d’une activité physique intense.
D’une manière plus globale, adopter les principes d’une bonne hygiène de vie avec une alimentation saine, une activité physique régulière modérée et une bonne gestion des épisodes de stress.
Analyses associées à la biologie médicale
Acide folique, cholestérol libre, estérifié et total, créatinine, acide urique, albumine, triglycérides, Protéine C réactive (CRP)
Le traitement
En cas de crise d’hypoglycémie, il est impératif de « resucrer » l’organisme. L’ingestion de morceaux de sucre ou l’absorption d’un jus de fruits (ou d’une autre boisson sucrée) permet de faire remonter rapidement le taux de glycémie.
Chez les diabétiques, il est impératif d’apprendre à reconnaître les symptômes de l’hypoglycémie, avoir toujours du sucre à portée (bonbons, jus, morceaux de sucre), et prévenir leur entourage.
Homéopathie
Gelsemium sempervirens 30 CH 5 tubes : 10 granules à prendre immédiatement, à répéter dix minutes après si besoin.
Conseils :
Il faut privilégier les sucres lents et éviter les sucres rapides. Les fruits en dehors des repas sont à conseiller (10 h et 17 h).
Des personnes faisant un jeûne peuvent avoir une glycémie très basse sans malaise du à des décharges d’adrénaline. Ces troubles sont souvent similaires à des crises de spasmophilie ou de tétanie. Il faut traiter comme des spasmophiles, en ajoutant du calcium, de la vitamine D3 naturelle, magnésium, vitamine B6, chrome, zinc.
On cite souvent le cas d’Elvis Presley « un drogué du sucre ». Il adorait le sucre, dès qu’il commençait à en prendre il ne pouvait plus s’en passer (hypoglycémie probable), c’est ainsi qu’il arrivait à prendre 10 à 20 kg en quelques semaines, ce qui l’obligeait à subir ensuite des périodes de sevrage.
- Le malaise vagal
Le malaise vagal, syncope vasovagale ou choc vagal est une perte de connaissance brève qui survient à la suite d’une baisse brutale de la tension artérielle. La syncope peut durer quelques secondes ou quelques minutes, selon les individus.
Ce malaise se produit lorsque le nerf vague qui régule la pression artérielle, la fréquence cardiaque et la digestion, est activé de manière excessive. En effet, le nerf vague joue un rôle très important dans l’organisme, car il empêche le cœur de battre trop vite.
Diagnostic
Dans la plupart des cas, le diagnostic d’un malaise vagal est posé sur la base d’un examen clinique et d’un interrogatoire minutieux. Le médecin pose son diagnostic après avoir éliminé d’autres causes plus graves de perte de connaissance, à partir des prodromes ou signes avant-coureurs présentés par le patient. Toutefois, 10 % des syncopes vasovagales se produisent sans prodrome.
Par ailleurs, un électrocardiogramme (ECG) ou un test d’inclinaison peuvent être proposés en complément de l’examen clinique, dans le cas où il existe une quelconque suspicion dans le diagnostic.
Connaître les symptômes et les causes de la syncope permet de distinguer le malaise vagal d’un autre malaise qui serait plus grave, et de mieux réagir en conséquence.
- Sans perte de connaissance
Il arrive qu’une personne fasse une syncope vasovagale, sans toutefois perdre conscience. Seule la conscience fléchit, mais la personne garde le souvenir de ce qu’elle a entendu autour d’elle pendant son malaise. Ce malaise a un nom : la lipothymie. Elle survient généralement dans une situation de stress et ses symptômes surviennent progressivement.
- Avec perte de connaissance
Bien que souvent inoffensif, le malaise vagal peut être perturbant pour la victime et son entourage, et peut nécessiter une attention médicale. C’est le cas pour des pertes de connaissance qui peuvent avoir pour cause :
- L’hypoglycémie ;
- Des troubles cardiaques ;
- L’hypotension orthostatique : baisse brutale de la tension artérielle lors du passage de la station allongée à la station debout ;
- Les causes psychiatriques telles qu’une attaque de panique, une crise d’angoisse ;
- Les causes neurologiques comme l’épilepsie ;
- Les syncopes réflexes qui surviennent par exemple après une série de toux.
En cas de malaise vagal, la personne revient à elle spontanément après la perte de connaissance. Si la personne ne récupère pas après plusieurs minutes ou si elle a un pouls irrégulier, rapide ou ne respire pas, la cause du malaise peut être plus grave. Il est donc important de connaître les symptômes exacts du malaise vagal, afin de mieux réagir.
Les symptômes d’un malaise vagal varient d’une personne à une autre. Toutefois, il existe un certain nombre de symptômes courants qui surviennent avant et pendant le malaise.
Signes avant-coureurs
Les signes les plus fréquents annonçant un malaise vagal sont :
- Des bouffées de chaleur ;
- Des palpitations cardiaques ;
- Une transpiration abondante ;
- Des nausées ;
- Des douleurs dans la région abdominale ;
- Des acouphènes ;
- De la diarrhée ;
- Une fatigue subite.
Ces signes avant-coureurs sont communs à d’autres causes de perte de connaissance. Contrairement à d’autres types de malaises, la personne voit arriver la syncope vasovagale. Il est donc possible de prévenir son entourage des symptômes ressentis et de prendre les précautions nécessaires.
Symptômes pendant le malaise vagal
Les personnes en plein malaise vagal ont très souvent les symptômes suivants :
- Vision floue ;
- Perte de conscience (dans les cas les plus graves) ;
- Peau pâle ;
- Respiration rapide ;
- Baisse de la pression artérielle ;
- Étourdissements ou vertiges.
Causes et facteurs de risques
Plusieurs facteurs favorisent la stimulation du nerf vagal, entraînant ainsi un malaise vasovagal. Il peut s’agir :
- D’une émotion forte, qu’elle soit positive ou négative ;
- D’un stress important ;
- D’une station debout prolongée ;
- D’un effort intense ;
- D’un surmenage ;
- De la prise de certains médicaments ;
- De la phobie du sang ;
- D’une douleur intense ;
- D’une hypoglycémie ;
- D’une atmosphère chaude et confinée ;
- D’une anesthésie locale ;
- Du rasage de la barbe (le nerf vague frôle la mâchoire).
Prévention
Pour prévenir un malaise vagal, certains comportements et habitudes peuvent être adoptés afin de réduire considérablement le risque de malaise. Voici le top 5 des mesures à prendre.
Éviter les situations à risque
Les situations à risque peuvent par exemple être le fait d’attendre debout trop longtemps. Il est conseillé de changer d’appui et de garder une activité musculaire des membres inférieurs. Le fait de rester confiné dans un endroit restreint peut aussi être une situation à risque.
Avoir une alimentation saine, équilibrée et régulière
Les personnes sujettes aux malaises vagaux doivent manger sainement.
Avoir un sommeil suffisant
Le manque de sommeil a des répercussions néfastes sur la santé. Un sommeil insuffisant ou mauvais favoriserait la survenue de malaises vagaux.
Prise en charge et traitement
Il est possible de réduire les risques de complication pour une personne victime d’un malaise vagal avec perte de connaissance. De façon générale, les bons gestes à adopter dans le cadre d’une perte de connaissance sont :
- Allonger la personne sur le sol ;
- Retirer ou desserrer les vêtements qui serrent (cravate, soutien-gorge, ceinture…) ;
- Placer la personne en position latérale de sécurité ;
- Dans le cas où le corps de la personne effectue des mouvements anormaux (convulsion par exemple), écarter tous les objets autour pour éviter qu’elle se blesse ;
- Rassurer la personne une fois qu’elle a repris conscience ;
- Penser à noter la durée de sa perte de connaissance. Ce détail pourrait être utile aux secours.
Homéopathie
TABACUM : médicament du malaise vagal. Lorsque la simple vue d’une seringue fait « tomber dans les pommes ». Le patient devient blanc comme un linge et couvert de sueurs froides. Il faut alors rapidement l’allonger pour qu’il ne se blesse pas en tombant et lui faire respirer de l’air frais. TABACUM agit très rapidement, à utiliser en préventif avant toute prise de sang ou opération lorsque l’on a cette sensibilité particulière.
Tabacum 5 CH, 3 granules, 3 fois/jour
- Lipothymie, Syncope
Repères cliniques :
- La lipothymie est un malaise passager caractérisé par une impression angoissante d’évanouissement imminent, avec pâleur, sueurs, transpiration, bourdonnements d’oreilles, jambes en coton, vue trouble et voile noir devant les yeux. Ce malaise aboutit rarement à une perte de connaissance complète.
- Il est d’origine vasomotrice et survient à l’occasion d’une émotion, du premier lever d’un alité, dans une atmosphère surchauffée.
- La syncope correspond à la perte de connaissance totale mais brève, à début brutal, responsable d’une perte du tonus postural, avec retour spontané à un état de conscience normal (sans intervention médicale). Elle est due habituellement à l’hypoxie résultant d’une diminution de la perfusion cérébrale, dont la cause est vasculaire.
Circonstances d’apparition : effort (déglutition, toux, défécation, etc.), émotion, hypotension orthostatique, hypersensibilité du sinus carotidien, hypovolémie, hyperventilation.
Sur le plan organique, l’étiologie peut être une maladie cardiaque, neurologique ou métabolique.
Conseil
Pour les lipothymies à répétition : consulter.
Traitement selon vos symptômes cliniques :
- Angoisse au creux de l’estomac, ballonnement : KALIUM CARBONICUM 5CH
- Avec impression de ne pas respirer à fond, de boule à la gorge : IGNATIA 7CH
- Avec impression de « jambes en coton » : GELSEMIUM 7CH
- Avec sueurs froides, diarrhée, palpitations : VERATRUM ALBUM 7CH
- Malaise uniquement en présence d’un public : MOSCHUS 5CH
- Dans une pièce sans air : PULSATILLA 5CH
10 granules la première fois, puis 3 granules 2 ou 3 fois de suite.
Complément
Rajouter des oligo-éléments : magnésium
Pour une prescription élargie :
- Digitalis purpurea : lipothymie avec pouls lent et irrégulier ; aggravation après les rapports sexuels.
- Gelsemium sempervirens : lipothymie après une colère.
- Lachesis mutus : lipothymies après un bain chaud ; lipothymies au moment de la ménopause avec bouffées de chaleur, douleurs précordiales, palpitations ; besoin d’air (ou d’être éventé).
- Pulsatilla : lipothymie dans une pièce fermée ou trop chauffée, à cause du manque d’air ; lipothymie dans une pièce pleine de monde.
- Valeriana officinalis : lipothymie à la moindre douleur ; pseudo-rhumatismes nerveux, à connotation hystérique.
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Voir mon dernier livre : « 55 questions de santé et leur traitement naturel ».
(3 Cancers, Acouphènes, Constipation, DMLA, Electrosensibilité, Grippe, Insomnie, maladies auto-immunes, Névralgies, Ostéoporose, SLA, Spasmophilie, Stérilité, Stress, Tachycardie…). Ed. Dauphin (25 euros).
Pour les généralistes, les naturopathes, le public avisé, j’ai ainsi rédigé trois livres :
- 100 ordonnances naturelles pour 100 maladies courantes Ed. Trédaniel
- 111 maladies du XXIe siècle : 104 prescriptions naturelles Ed. Testez
- 55 questions de santé et leur traitement naturel Ed. Dauphin
La description et le traitement des ces 266 maladies redonnera l’espoir, pour les patients et les thérapeutes, de les éviter ou de les traiter.
En 2019 l’irruption du Covid a révélé les limites de la médecine officielle : 150.000 morts inutiles et une litanie de patients atteints d’un Covid long et qui débouche aujourd’hui sur l’apparition de la maladie d’Alzheimer et de maladies auto-immunes.
Les 50.000 patients qui ont acheté mon livre « Tout savoir sur les virus et y faire face », Edition Dauphin (au prix de 14€), ont échappé à la maladie. La grippe et un nouveau Covid viennent de causer les mêmes symptômes. Les médecins généralistes cherchent à élaborer une réponse adaptée aux situations pathologiques auxquelles ils sont confrontés.
Il est aisé de comprendre pourquoi tant de médecins généralistes se tournent avec intérêt aujourd’hui vers toutes les pratiques alternatives, ils sont à la recherche d’une médecine globale et intégrative, mieux comprise de la part de la collectivité : les médecines naturelles sont une réponse adaptée.
Des milliers de médecins généralistes se précipitent sur ces 3 livres qui regroupent la plupart des maladies quotidiennes.
Par ailleurs, l’étonnant engouement du public français pour les médecines « autres » doit être, compris comme la conséquence de l’inaptitude de la médecine dominante à couvrir de manière satisfaisante certains besoins en rapport avec la souffrance, la maladie, l’infirmité et la mort.
Médecine d’exception, elle ne peut plus prétendre à l’universalité. L’intrusion des médecines naturelles (comprenant l’homéopathie, les huiles essentielles, les compléments alimentaires, la diététique et la nutrithérapie) sont porteuses de messages qui leur sont propres.
La prise de conscience du caractère relatif de nos conceptions médicales, et de la nécessité, d’élaborer un discours plus complet dans ses dimensions préventives et thérapeutiques est facilitée par la preuve que d’autres pratiques médicales existent.
Pourquoi cette effervescence qui touche et les usagers et les praticiens ? S’agit-il d’une réaction de l’individu face à l’univers lourd et cloisonné de la médecine officielle ? D’une contestation « écologique » contre des médicaments trop « chimiques » ? Du refus de voir le corps réduit à ses seuls dysfonctionnements physiques et morcelé en de multiples spécialités ?
A méditer…
Jean-Pierre Willem