Faire face aux maladies hivernales 

Chers amis,

Rhumes et « coups de froid » vont frapper jusqu’à la fin de l’hiver.

Alors voici mes conseils pour protéger adultes et enfants tout au long de la saison froide.

Celle où l’automne a « jonché la terre de la dépouille d’un bois, et où sur la brandie solitaire, le rossignol est sans voix ».

Eh oui, l’automne est nostalgie…un mot qui, si l’on n’y prend garde, rime avec maladie !

Alors préparez-vous !

L’obstruction nasale

Le nez bouché est un des grands classiques de l’automne et de l’hiver.

Il fait froid et sec et, sans que rien n’ait pu le laisser prévoir, vous perdez soudain l’odorat, vous êtes obligé de respirer par la bouche et vos essais pour vous moucher demeurent infructueux…

Bébé, quant à lui, est grognon et a du mal à dormir autrement qu’en gardant la bouche ouverte. Il est gêné pour téter.

Ce ne sont pas là forcément les symptômes d’une vraie grippe ; il s’agit plutôt d’un banal début de rhume ou de rhinite.

Dès les premiers symptômes

  • Pour atténuer l’éventuelle sécheresse de l’atmosphère, placer des humidificateurs dans les pièces ou, au moins, des récipients contenant de l’eau.
  • Chez l’adulte : faire des inhalations d’eau bouillante (les virus détestent la chaleur) additionnée de quelques gouttes d’huiles essentielles (eucalyptus ou autres).
  • Chez l’enfant : faire des lavages du nez avec une solution saline (sérum physiologique ou eau de mer), disponible en unidoses, faciles d’emploi chez le tout-petit.

Sans avis médical, éviter les gouttes contenant des antibiotiques (de toute façon inefficaces sur les virus), les produits contenant des vasoconstricteurs locaux (totalement contre-indiqués chez les enfants de moins de 3 ans) et les gouttes huileuses.

Quand consulter ?

  • Chez l’enfant : en l’absence d’amélioration après 3 jours, en cas de diarrhée, de vomissements ou de pleurs inexpliqués, si la fièvre est élevée.
  • Chez l’adulte : si la fièvre persiste, en cas de toux, d’oppression respiratoire ou sifflements.

Traitement homéopathique

Chez l’adulte

  • Frissons, nez bouché la nuit, coulant clair le jour, éternuements : Nux vomica 5 CH, 3 granules, 3 ou 4 fois par jour.
  • Éternuements, nez bouché par temps froid et sec, début brutal des frissons, soif intense : Aconitum napellum 5 CH, 3 granules, 3 ou 4 fois par jour.
  • Nez bouché et sec, toux sèche nocturne, sensation de poids à la racine du nez : Sticta pulmonaria 5 CH, 3 granules toutes les 2 heures.

Chez l’enfant

  • Nez sec, bouché. Bébé garde la bouche ouverte : Sambucus nigra 5 CH, 2 granules, 3 fois par jour ou Nux vomica 7 CH, 2 granules, 3 fois par jour.
  • L’enfant essaie vainement de se moucher, toux sèche : Sticta pulmonaria 5 CH, 2 granules, 3 à 4 fois par jour.

Autres remèdes

Pulsatilla 7 CH : écoulement épais et jaunâtre surtout le matin avec parfois des filets de sang, nez bouché la nuit, perte du goût et de l’odorat, toux sèche la nuit, grasse le jour, paupières enflammées avec sécrétions épaisses non irritantes.

Kalium bichromicum 7 CH : écoulement dans l’arrière-gorge de mucus épais jaunâtre ou verdâtre, croûtes et ulcérations dans le nez, douleur à la racine du nez (sinusite maxillaire), toux grasse la nuit (allongé), avec expectoration de mucus visqueux et filant.

Hydrastis canadensis 7 CH : sensation de nez bouché, avec écoulement de mucus épais jaunâtre et adhérent excoriant le nez, écoulement également épais et jaunâtre par les fosses nasales postérieures avec toux et expectoration, douleur fron­tale (sinusite frontale), langue épaisse gardant l’empreinte des dents.

Hepar sulfur 9 ou 15 CH : écoulement nasal épais purulent, de mauvaise odeur, douleur du nez à la moindre pression ou au froid, nez bouché au froid, toux sèche puis grasse avec expec­toration purulente de mauvaise odeur. Éviter si suspicion d’otite.

Le rhume

Le « rhume de cerveau », alias « coryza aigu », est une des affections classiques de la période automnale et hivernale.

Il n’est pas anormal qu’un adulte en bonne santé s’enrhume deux ou trois fois par an.

Le rhume banal, par lui-même, n’est pas grave. Il se manifeste avant tout par l’écoulement nasal d’un liquide clair plus ou moins fluide, appelé « rhinorrhée ».

Ce phénomène apparaît souvent après une première phase d’obstruction nasale.

Il correspond à un mode de défense des fosses nasales dont la muqueuse sécrète un mucus qui la défend contre les agressions.

Hormis cet écoulement, les autres symptômes du coryza aigu sont bien connus : fatigue, frissons, picotements et démangeaisons du nez, éternuements, diminution de l’odorat et du goût, parfois un peu de fièvre, fatigue, perte d’appétit…

Ensuite, les sécrétions nasales deviennent épaisses jaunes et purulentes, elles descendent dans la gorge et les bronches.

Chez les enfants, rhinites et rhinopharyngites sont un phénomène habituel ; si le nouveau-né est protégé des infections par les anticorps transmis par sa mère pendant la grossesse ou l’allaitement, ceux-ci disparaissent ensuite progressivement de l’organisme.

L’organisme du bébé doit alors « apprendre » à se défendre lui-même en produisant ses propres anticorps à chaque nouvelle rencontre avec un virus ou une bactérie. Cela se traduit presque toujours par une maladie ORL.

Autrement dit, les rhinites à répétition du jeune enfant ne sont pas un signe de fragilité, mais une nécessité d’adaptation pour son organisme.

En effet, même le rhume le plus banal est provoqué par plus d’une centaine de virus…

Ces rhinites présentent cependant quelques risques :

  • Elles peuvent s’aggraver ou se surinfecter, les bactéries envahis­sant les oreilles (otite), la gorge (angine, pharyngite), les sinus (sinu­site) ou les bronches (bronchite) ;
  • Elles peuvent récidiver très souvent ;
  • Elles gênent de toute façon l’enfant, perturbent son sommeil et provoquent parfois des vomissements.


Dès les premiers symptômes

  • Dégager le nez en se mouchant, sans trop forcer pour éviter de rompre de petits vaisseaux sanguins et de provoquer un saignement.
  • Éviter les différences de température, la chaleur n’étant pas pré­férable au froid ; ménager une température modérée (18 à 20 °C) et constante dans la maison. Aérer, mais éviter les courants d’air.
  • Humidifier l’atmosphère (placer des humidificateurs ou des récipients remplis d’eau dans les pièces, à renouveler fréquemment pour éviter la prolifération d’autres microbes).
  • Éviter les « gouttes dans le nez », la plupart du temps inefficaces et non dépourvues d’inconvénients, surtout celles contenant des anti­biotiques ou des produits décongestionnants. Préférer les solutions salines (sérum physiologique ou eau de mer).
  • Se méfier des médicaments anti-éternuements, qui décongestion­nent la muqueuse : leurs effets secondaires peuvent être gênants (somnolence) et le fait de leur ajouter un stimulant pour contrebalan­cer ne fait que superposer des drogues à effets opposés.
  • Restaurer le microbiote (voir compléments nutritionnels).


Quand consulter ?

  • Si la fièvre est élevée ou persiste.
  • En cas de complications : otite (enfant qui crie sans raison apparente, diarrhée), bronchite (toux grasse et fièvre).


Traitement homéopathique

Écoulement nasal clair, nez irrité : Allium cepa 5 CH, 3 granules, 3 fois par jour.

Écoulement jaunâtre : Kalium sulfuricum 5 CH et Pulsatilla 7 CH, 3 granules toutes les 3 heures en alternance.

Écoulement épais, verdâtre, formant bouchon, accompagné de fièvre : Kalium bichromicum 5 CH et Mercurius solubilis 7 CH, 3 granules toutes les 3 heures en alternance.

Associer s’il y a lieu, les médicaments contre la fièvre : Aconit, Belladonna, Bryonia, Gelsemium.

Traitement à base d’huiles essentielles

HECT : Huile Essentielle Chemo Typée – H.E. : Huile essentielle

Par voie cutanée 

Appliquez 4 à 8 gouttes du mélange ci-dessous, en massage soit du thorax, soit sur le front, en regard de l’affection, 4 à 6 fois par jour pendant 5 à 7 jours.

  • HECT Eucalyptus radié 2 ml
  • HECT Eucalyptus mentholé 2 ml
  • HECT Sapin baumier 2 ml
  • HECT Thym CT thujanol 2 ml
  • HV Noyaux d’abricot 6 ml

Voie rectale :Enfant

Faites réaliser en pharmacie les suppositoires avec la formule suivante :

  • E. Eucalyptus radiata 30 mg
  • H.E. Myrtus communis CT cinéole 30 mg
  • E. Melaleuca alternifolia 20 mg
  • Whitepsol ou ASB2X QS pour faire 1 suppo de 1,2 gr dt 20 suppo.

Donnez 2 suppositoires par jour durant 1 semaine. Puis 1 suppositoire le soir au coucher, durant 1 semaine.

Compléments nutritionnels pour entretenir son microbiote

Pour traiter l’ensemble de ces pathologies hivernales, seule la médecine de terrain (ou globale) sera à même d’enrayer l’infection.

Pour restaurer l’immunité intestinale, première barrière de protection (les bactéries sont nos petits soldats qui attaquent les premiers).

  • MUCOPERM 90 : restaure la perméabilité intestinale, détoxifie, apport d’enzymes, de vitamines, de minéraux et d’anti-oxydants, de 1 à 3 sachets par jour. Boite de 90 sachets. Excellent produit (maladie de Crohn, RCH…)
  • POLYGLUCAN : pour le soutien des défenses naturelles, contient des β 1,3 glucan : module le système immunitaire, 1 capsule matin et soir, pot de 60 capsules.
  • PREBIPHAR : préserve le microbiote : diminue l’inflammation et les risques de cancer du côlon. Régularise la satiété, détoxication hépatique. Entretien la flore commensale avec un apport de fibres prébiotiques : 1 sachet matin et soir aux repas.

En cas de dysbiose

  • De fermentation : LONGEFLORE, 1 à 2 gélules par jour. Boite de 30 gélules.
  • De putréfaction (décomposition bactérienne) : LACTOPHAR, 2 cp à croquer. Boite de 30 cp.

Pour élargir votre culture médicale ou culture tout court, je vous recommande mon livre : 104 maladies du 21ème siècle. Ed. Testez.

Vous y trouverez le traitement des maladies hivernales courantes : aphonie, enrouement, bronchite, bronchiolite du nourrissons, la BPCO, le Coronavirus, la pneumonie, les infections pulmonaire, la mononucléose infectieuse, le nez bouché…

L’automne est le moment propice pour lire devant un feu à l’âtre.

Avant de nous quitter (provisoirement) permettez-moi de vous offrir quelques brins de poésie.

Quand voulez-vous aimer que dans votre printemps !

Gardez-vous bien surtout de remettre à l’automne :

L’hiver vient aussitôt ; rien n’arrête le temps.

Clymène, hâtez-vous, car il nattend personne.

La Fontaine, Clymène

Il nest vendange que d’automne (…)
Peut-être qu’en amour aussi (…)

Colette, la Naissance du jour,

Personnellement j’aime la minuscule citation de Colette que d’hommes n’a-t-elle pas charmé !

Portez-vous bien !

Jean-Pierre Willem

29 commentaires pour “Faire face aux maladies hivernales 

  1. Merci pour cette publication très intéressante et très complète en ce qui concerne le traitement des maux de l’hiver . Si tous ces remèdes sont extraits du livre du Docteur Willem : «104 maladies du 21 ème siècle » , je suis très intéressée par ce
    livre et aimerait savoir où me le procurer et à quel prix
    Merci de me donner ces renseignements dès que vous le pourrez .

  2. merci de ces conseils qui sont très exacts car depuis de nombreuses années nous fonctionnons comme vous le dites et nous n’avons JAMAIS de désagréments !
    vous expliquez toutes les façons de bien vivre, espérons que les lecteurs vous suivront pour se rendre compte qu’employer les antibiotiques à tort et à travers ne résout rien –

  3. Bonjour Docteur,
    Merci du fond du coeur de ces précieux conseils. J’ai 78 ans et ne me suis pas faite vacciner. D’ailleurs je n’ai jamais été vaccinée depuis le BCG. Ha ! si, contre le tétanos. Bref, la grippe, jamais.
    Or, j’ai une LLC et hier ma doctoresse m’a conseillé de me faire vacciner, me disant que par la suite j’aurai tout le protocole des rappels, à suivre. M’expliquant que la présence de nombreux leucocytes de mon sang diminue mes défenses immunitaires. Je vis souvent au grand air, je suis fort dynamique, nous nous alimentons sainement, n’avons jamais fumé, ni mangé industriel. Je fais mon pain. On boit du jus de pomme naturel. Bref, une vie quasi à l’ancienne… . à la montagne.
    Que me conseillez-vous personnellement ? Comment pourrais-je vous parler personnellement ?

  4. Merci 1000 fois Dr Willem, (voire plus)…. Je suis une fidèle lecrice de vos judicieux conseils. J’ai supprimé bien d’autres contacts “Santé nature” mais vous sûrement jamais. J’ai 84 ans bien sonnés et me soigne à l’homéopathie depuis 64 ans. Mon premier médécin a été le Dr Joseph Roy rencontré en 1957 (osccillococcinum, comme vous le savez) Mais j’utilise néanmoins d’autres médicaments allopathiques pour certaines de mes pathologies. Les progrès réalisés par la médecine et la chirurgie en particulier sont admirables. Bien à vous.

  5. Bonjour,
    Un petit conseil que j’ai découvert il y a quelques années, dès les premiers symptômes de gorge qui gratte, prendre 5 gouttes de “Influfo” de chez Welleda
    C’est magique !

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