Carence en iode : le retour d’une maladie archaïque

Saviez-vous que selon l’OMS, plus d’un tiers de l’humanité souffrirait d’une carence en iode ?

Pourtant, l’on pourrait penser qu’il s’agit d’une maladie d’un autre siècle…

En effet, cette maladie est découverte au 18ème siècle lorsque les rares voyageurs qui ont la curiosité d’aller jusqu’aux Alpes ou aux Pyrénées témoignent d’un phénomène surprenant.

Celui des malheureux atteints de ce que l’on appelle alors le « Crétinisme des Alpes ».

C’est alors une triste réalité largement répandue dans ces régions montagneuses, à tel point que les « scientifiques » de l’époque se penchent sur la question.

Ils constatent que l’iode, vital pour l’organisme humain, est absent des aliments tirés des terres éloignées des côtes.

De cette carence découlent de graves problèmes physiques et mentaux, et ce dès les premiers stades du développement embryonnaire.

De nombreux pays mettent alors en place des campagnes d’enrichissement en iode des aliments transformés, particulièrement du sel et de la farine, qui mettent fin à ces carences.

Mais aujourd’hui ce mal d’un autre siècle menace à nouveau dans l’indifférence quasi générale du monde médical

Le mépris total de la médecine « conventionnelle »

L’iode est un oligo-élément essentiel au bon fonctionnement de l’organisme.

Il est normalement stocké en quantités importantes dans la glande thyroïdienne pour permettre un débit constant même en cas d’apport alimentaire irrégulier.

Pourtant, les carences sont malheureusement fréquentes en comparaison des apports quotidiens recommandés :

  • 150 µg/j chez l’adulte et l’enfant à partir de 12 ans ;
  • 200 µg/j chez la femme enceinte ou qui allaite ;
  • 50 µg/j chez l’enfant de 0 à 12 mois ; l’augmentation étant progressive avec l’âge ; 90 µ
  • g/j chez le prématuré qui a des pertes urinaires d’iode très importantes.

Heureusement, il existe deux tests pour déterminer si vous souffrez d’une carence iodée :

  • Le plus connu est l’iodurie qui mesure le taux d’iode dans l’urine. Ce test, malheureusement rarement effectué alors qu’essentiel, n’est même pas remboursé par la sécurité sociale ! C’est dire le peu d’intérêt que la médecine dominante porte à ce nutriment…
  • Une autre possibilité est d’effectuer un test de charge en iode sur 24 heures. Le principe est le suivant : le patient ingère 50mg d’iode puis 24 heures plus tard ses urines sont testées.
    • Si le taux d’iode dans le corps est adéquat, la plus grosse partie de l’oligo-élément sera rejetée dans l’urine.
    • Si le corps est carencé, une partie significative de la dose d’iode sera retenue et la quantité rejetée sera faible. Tout test qui montre une saturation inférieure à 90% suggère que le patient est en carence.

Ce test n’est pas disponible en France, mais on peut le trouver aux États-Unis ou sur Internet (laboratoire Hakala labs).

Mais alors si une carence est identifiée, où trouver l’iode pour y remédier ?

Les bienfaits miraculeux de l’air marin

L’une des sources principales d’iode est l’eau de mer qui recèle autour 60 µg d’iode par litre.

Elle est au cœur du cycle de l’iode qui s’évapore dans l’atmosphère par l’action du soleil, puis rejoint la terre.

« Mais comment faire ? Je ne vais pas me mettre à boire de l’eau de mer ! » me direz-vous… Et vous avez raison, ce serait absurde !

Il est ici important de préciser que l’iode pénètre notre organisme par deux voies :

  • Lors de la respiration (il est alors capté au niveau des poumons)
  • Par absorption digestive grâce à notre alimentation

C’est pourquoi séjourner régulièrement à proximité des côtes peut être particulièrement adapté pour les personnes souffrant d’une carence en iode.

Mais attention ! La concentration atmosphérique diminue rapidement avec l’éloignement de la mer.

J’ai bien sûr conscience que nous ne pouvons tous nous permettre d’emménager sur le littoral ou même d’y effectuer des séjours réguliers.

C’est pourquoi l’option la plus commode pour tous serait de favoriser une alimentation riche en iode, mais méfiez-vous des mauvais conseils…

Attention : fuyez les algues et les sels iodés

Malheureusement, les apports en iode des aliments sont fluctuants et plus ou moins facilement absorbés.

Ainsi, même en favorisant une nourriture riche en poissons, fruits de mer, œufs et produits laitiers (qui sont les aliments les plus riches), vous n’êtes pas sûrs de voir votre carence disparaître.

Un conseil que vous trouverez souvent sur internet pour remédier à ce manque est de favoriser la consommation d’algues comestibles, mais c’est une très mauvaise idée !

En effet, si leur teneur en iode est au moins 10 à 30 fois supérieure à celle des autres aliments, c’est parce que les algues absorbent absolument TOUT.

Ainsi, il existe un risque qu’elles contiennent de l’arsenic, des métaux lourds, du dispersant utilisé pour lutter contre une marée noire, de la radioactivité ou d’autres polluants malheureusement aujourd’hui omniprésents dans nos océans.

De plus, les algues perdent une grande partie de leur contenu en iode après avoir été ramassées, puis conditionnées et stockées dans des entrepôts pendant des mois.

C’est le même problème qui atteint le sel enrichi en iode : l’oligo-élément s’évapore très rapidement du condiment qui va perdre la moitié de sa dose en vingt à quarante jours.

De plus, même si cette mesure a permis de mettre fin à la majorité des carences constatées au 20ème siècle, elle est aujourd’hui contrée par les campagnes de santé publique qui conseillent de diminuer la consommation de sel.

Et ce à très juste titre au vu de ses effets néfastes pour la santé (rétention d’eau, œdèmes, hypertension…) !

Votre salut viendra… des compléments alimentaires !

En cas de carence, je recommande bien sûr de prendre des compléments d’iode, mais également des nutriments auxiliaires qui vous aideront à restaurer votre métabolisme et à contrer les conséquences d’une carence :

  • Iode PHILOTIA : permet d’attaquer la carence à sa source. Posologie : une gélule par jour pendant un à deux mois selon l’évolution de la carence (150 µg d’iode naturel soit 100% des apports journaliers de référence pour un adulte).
  • Magnétione : le magnésium stimule une activité thyroïdienne au ralenti. Posologie : deux gélules par jour pendant les repas du matin et du soir, pour une durée d’un à deux mois.
  • Vitamine C Camu Camu : ce puissant antioxydant agit en collaboration avec l’iode pour vous préserver du vieillissement cellulaire prématuré et aide à compenser les effets de la carence. Posologie : deux gélules par jour pendant les repas du matin et du soir, pour une durée d’un à deux mois.
  • Co-Qtion 10 : la coenzyme Q10 est également un antioxydant combattant le vieillissement cellulaire accéléré. Posologie : deux à trois gélules par jour pendant les repas, pour une durée d’un à deux mois.
  • Zinc PHILOTIA : le zinc permet de stimuler votre activité thyroïdienne. Posologie : une gélule par jour pendant deux mois.
  • Xenosulf : ces comprimés sont un concentré de plantes (pissenlit, chlorelle, romarin, olivier, spiruline…) qui facilitent le fonctionnement hépatique pour favoriser l’assimilation des vitamines et des minéraux, dont l’iode. Posologie : un comprimé deux fois par jour, matin et soir, pendant au moins deux mois.

Ces six produits sont disponibles au laboratoire Le Stum (téléphone : 02 57 88 15 88).

Mais comment échapper à des causes omniprésentes ?

Les causes de la carence en iode se sont malheureusement multipliées dans notre monde moderne.

1/ Des apports alimentaires insuffisants peuvent être à l’origine de votre carence, mais ne vous fustigez pas !

Comme je vous l’expliquais plus tôt, un apport quotidien suffisant n’est pas évident à retirer de l’alimentation, même (voire même surtout) lorsqu’elle est saine et variée.

2/ La consommation d’aliments dits « goitrigènes » bloque la synthèse des hormones thyroïdiennes : ces légumes libèrent des composés organiques appelés thiocyanates qui bloquent la captation de l’iode.

Ce sont entre autres les crucifères, choux, choux-fleurs, manioc, rutabaga, sorgho, patate douce… Il est préférable d’éviter ces légumes en cas de carence.

3/ Certaines plantes prises en excès contrarient la bonne absorption de cet oligo-élément (tabac, orge, ail, chou, navet, soja, millet).

4/ Peut également jouer la proximité quotidienne des bromures qui éjectent de leurs récepteurs le peu d’iode absorbé dans la nourriture.

Ils sont, dieu merci, interdits en France comme additif alimentaire (ce n’est malheureusement pas le cas aux Etats Unis par exemple…).

En revanche on les retrouve dans de nombreux produits chimiques qui sont omniprésents dans notre environnement tels que les pesticides ou les retardateurs de flamme.

5/ Enfin, la prise de médicaments bourrés de fluor fait des ravages sur tous les systèmes du corps, et pas seulement sur les os et les dents.

C’est malheureusement l’un des éléments les plus courants des médicaments (une fois de plus, Big Pharma nous empoisonne…).

Les empoisonnements au fluor sont fréquents et peuvent engendrer non seulement de graves problèmes métaboliques, mais aussi des dommages neurologiques, des anomalies congénitales et des problèmes cardio-vasculaires.

Et bien sûr, aucun avertissement ne figure sur les produits concernés !

Voici donc une liste non exhaustive de ces poisons :

  • anesthésiques
  • anxiolytiques (Prozac)
  • antiacides (les I.P.P)
  • antibiotiques (fluoroquinolones) : Ciflox…
  • antidépresseurs
  • antihistaminiques
  • antifongiques
  • antimétabolites (chimiothérapie)
  • antipaludéens
  • antirhumatismaux
  • neuroleptiques
  • stéroïdes
  • hypolipémiants (les statines)

Des conséquences multiples et tragiques

Ma mission aujourd’hui est de vous faire prendre conscience des risques à laisser une carence s’installer sur la durée…

L’iode est un élément fondamental du fonctionnement de la thyroïde et entre dans la composition des hormones T4 et T3 qui régulent le métabolisme des cellules de notre corps.

Parmi celles-ci on compte entre autres le développement de l’organisme, l’activité des enzymes, le fonctionnement cardio-vasculaire et digestif, la régulation de la température corporelle…

C’est pourquoi une carence en iode peut avoir des conséquences sur de nombreuses pathologies :

  • Les maladies auto-immunes (thyroïdite d’Hashimoto) ;
  • Les allergies (asthme, eczéma) ;
  • Les infections (virales, vaginales, herpès, parodontose, gingivite) ;
  • Les douleurs (mastopathie, fibromyalgies) ;
  • Les pathologies de la thyroïde (hypothyroïdie, nodules) ;
  • Les problèmes cardio-vasculaires (arythmie, pression artérielle, cholestérol…) ;
  • Les pathologies métaboliques (diabète 2, obésité) ;
  • Les problèmes digestifs (constipation, reflux gastro-œsophagien) ;
  • Les problèmes mentaux (difficultés à se concentrer, à mémoriser, dépression…).

Comme vous le voyez, les conséquences du déclin de la consommation d’iode peuvent avoir de multiples conséquences sur l’organisme !

C’est pourquoi, avant de traiter toute pathologie, je conseille de vérifier si vous êtes en carence.

Hypothyroïdie : cachez ce goitre que je ne saurais voir…

L’une des conséquences principales de la carence est l’hypothyroïdie : l’iode est le chaînon manquant qui permet normalement à la thyroïde de jouer pleinement son rôle.

Sous l’effet du ralentissement du fonctionnement de cette glande, plus d’une trentaine de symptômes divers et variés peuvent se manifester.

L’un d’entre eux est l’apparition d’un goitre au cou dû au gonflement de la thyroïde que l’on ne voit normalement pas lorsqu’elle est de taille normale.

Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur cette pathologie dont je vous avais déjà parlé ici.

Boostez votre QI

Je vous en ai déjà parlé plus tôt en évoquant le triste « crétin des alpes » : une carence en iode peut avoir des conséquences tragiques sur le développement intellectuel.

Aujourd’hui encore, l’OMS cite la carence en iode comme la cause la plus facilement évitable de retard mental.

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas une problématique réservée aux pays en développement.

Ainsi, des études ont démontré que les enfants nés de mères ayant souffert de carences en iode, sans nécessairement naitre avec des anomalies congénitales graves, ont un QI inférieur, en moyenne, de 10 à 15 points aux autres.

Chez l’adulte, la prise d’iode augmente la concentration, améliore la clarté de l’esprit et génère une acuité intellectuelle soudaine.

Une arme contre le cancer

Saviez-vous que l’iode est un nutriment qui participe à la lutte contre le cancer ?

Il serait particulièrement bénéfique dans la prévention et le traitement du cancer du sein dans la mesure où il :

1. Désensibilise les récepteurs d’œstrogènes dans le sein ;

2. Réduit la production d’œstrogènes dans les cancers hormono-dépendants ;

3. Réduit la mastopathie (modification des glandes mammaires) qui précède souvent le cancer du sein. Une étude a démontré que l’iode améliore et soulage les symptômes de plus de 50% des femmes qui ont pris 6 mg d’iode pendant 6 mois. Les algues brunes aident à faire disparaître les douleurs et les nodules dans 94% des cas.

4. Permet de détruire les cellules cancéreuses, de ralentir la division cellulaire et la croissance des veines qui alimentent les tumeurs ;

5. Permet de tuer plus de cellules cancéreuses que le fluorouracile, médicament utilisé en chimiothérapie.

Ainsi, on constate une forte corrélation entre diminution de la consommation d’iode et multiplication des cancers du sein.

Par exemple, il est intéressant de noter que l’incidence et la sévérité du cancer du sein sont moindres au Japon qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Cet écart peut s’expliquer par les différences du régime alimentaire, les femmes japonaises consommant 25 fois plus d’iode dans leur alimentation que les femmes d’Amérique du Nord.

Vous pouvez le constater : une carence en iode peut avoir de terribles conséquences.

Alors surveillez régulièrement votre iodurie et portez-vous bien !

Jean-Pierre Willem

69 commentaires pour “Carence en iode : le retour d’une maladie archaïque

  1. bonjour dr willem

    c’est avec plaisir que je lis vos lettres+++
    je prend 150 ùg d’iode et je pensais l’augmenter a 300 ùg j’ai 79 ans.
    qu’en pensez vous?
    je n’ai plus de médecin il est à la retraite ,et il est très difficile d’en trouver un autre(homéopathe)
    merci infiniment
    cordialement
    thesy refouvelet

    1. Félicitations pour cet article très complet sur les carences en iode! Et très utile à beaucoup au vu de tous les malades des dérèglements de la thyroïde…Merci!
      Bien cordialement.

  2. Je viens de lire attentivement votre lettre sur l’iode ; vous n’avez pas évoqué l’iode en oligosol, comme complément alimentaire possible. Avez-vous une raison à invoquer à ce propos ?
    Merci d’avance pour votre réponse.
    Bien à vous,
    Armelle Jacquet.

  3. Effectivement le cancer du sein a une incidence bien moindre en Asie qu’en Europe. Mais sait-on ce qui l’influence ? car ce sont également de grandes consommatrices de phyto -oestrogenes grâce au soja, et de faibles consommatrices de produits laitiers….
    Pouvez-vous nous donner des informations sur ce que donne la ménopause chez ces femmes? subissent-elles les mêmes conséquences qu’en Europe? Merci

  4. Les compléments alimentaires sont coûteux. Ce texte montre qu’il n’y a pas d’autres alternatives,notamment naturelles, non polluées,et peu coûteuses. Etrange mission.

  5. Bonsoir, il y a un élément de cet article qui m’interpelle. Le soja consommé poserait problème vis à vis de la fixation de l’iode alors que parallèlement le japonais qui est un fervent consommateur de soja se verrait préservé de cette même carence. Y-a-t- il un équilibre entre sa consommation de poisson (cru) et celle de soja?
    Et d’autre part beaucoup de compléments alimentaires salutaires sont évoqués mais y a t il parmi eux une voire deux priorités?
    Merci pour votre réponse et pour cet article.
    Bien à vous.

  6. Bonjour,
    J’avais un problème d’hypothyroïdie décelé à la suite d’une cancer du sein.
    Ma thyroïde était très fluctuante donc depuis plus d’un an je prends du KELP du laboratoire Solgar ( 1 comprimé tous les 2 jours) et depuis tout va bien.
    Par contre j’ai une ami qui habite à l’océan depuis son adolescence mais elle est malgré tout obligé de prendre du Lévothyrox donc d’habiter près de la mer n’est pas suffisant.
    Merci pour vos lettres très intéressantes et précieuses.
    Cordialement
    Marie-Françoise

  7. Bjr Dr Willem
    Vous n’indiquez pas s’il est possible d’absorber l’iode par la peau au creux du bras par exemple. Qu’en pensez vous ? Merci

  8. Vos articles sont toujours très intéressants, mais aujourd’hui je suis perplexe. Je suis allergique à iode (testée intolérante) et j’ai un goître “variable” en taille. Actuellement je dois le chercher pour le trouver ! Je ne prends aucun médicament et surtout pas le Lévothyrox que mon généraliste voulait absolument que je prenne. Le lévothyrox m’a complètement détraquée en 3 jours seulement ! ! j’ai mis 2 mois à m’en remettre. Donc je ne consomme aucun aliment contenant de l’iode et j’avoue être tombée de haut quand j’ai découvert que certains légumes en contenaient. Pour ces derniers j’avais du mal à les manger et surtout à les digérer. Donc je devrais être en carence et il me semble que non. Pourriez-vous m’apporter quelques éclaircissements ? J’habite à une heure de route de la Méditérannée.

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