Chers amis,
La « grande faucheuse » attend chacun d’entre nous. Elle nous met le trouillomètre à zéro.
L’éternel retour des peurs ataviques
Un champ religieux chrétien est à l’œuvre dans la médecine et la recherche, et en oriente le fonctionnement, comme un champ magnétique invisible, au-delà de toute rationalité. Ce champ est constitué de croyances profondes destinées à apaiser des peurs, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, et qui ne cesseront de parasiter nos activités « rationnelles» et « objectives » aussi longtemps qu’elles n’auront pas été affrontées individuellement. On en trouve des traces non seulement dans la médecine, qui en est probablement l’exemple le plus frappant, mais dans de nombreux domaines, de la politique à la philosophie.
En poussant cette approche un cran plus loin, on constate que la religion chrétienne, telle que nous la connaissons, est elle-même le résultat d’un parasitage du message christique originel par les peurs primitives de l’homme: peur de la mort, peur de la souffrance, peur de l’inconnu, peur du jugement, de l’exclusion, y compris peur de la vie.
Ces peurs ont en effet façonné les superstitions anciennes, les premières formes de religion, tout comme elles se sont mêlées aux enseignements des divers prophètes et les ont dénaturés.
Cette dénaturation semble particulièrement évidente avec le message du Christ, probablement déformé dès les origines, ainsi que l’avait déjà suggéré Nietzsche, dans l’« Antéchrist» avec la verve qu’on lui connaît.
Pour Nietzsche, la « bonne nouvelle» de Jésus, c’était la disparition de la notion de fautes, de culpabilités, c’était le don de l’amour, l’acceptation totale de la vie présente, y compris d’une mort injuste.
A l’inverse, la religion chrétienne s’est construite sur la culpabilité, la peur, le jugement et la punition. Nietzsche avait émis une supposition qui mérite réflexion : selon lui, les premiers chrétiens n’auraient pas compris le sens de la mort de Jésus et l’auraient interprétée à la lumière de leurs peurs et des anciens enseignements.
Il qualifie de «mauvaise nouvelle» ce qu’ils ont fait de l’enseignement de Jésus, projetant sur sa mort le concept païen du sacrifice expiatoire de l’innocent pour le rachat de la communauté.
Pour lui, il n’y aurait eu au fond qu’un seul vrai chrétien : Jésus, seul à avoir opéré l’alchimie de ses peurs et vécu l’amour véritable. Une hypothèse assez troublante pour mériter plus qu’un rejet émotionnel ou une approbation superficielle.
Trois niveaux de peur
Nous voyons donc se superposer trois couches différentes :
- Le noyau fondamental est constitué des peurs fondamentales de l’être humain, par rapport à sa condition sur cette terre, ses souffrances, sa mort, etc.
- Pour se protéger de ses peurs, l’individu les recouvre d’une couche de croyances qui visent à les apaiser, à défaut de vraiment les dissiper par les lumières de la connaissance.
La croyance habille les peurs, les déguise, pour les rendre plus acceptables ; mais elle ne résout rien et sous ces déguisements, les peurs continuent d’agir.
- Enfin, à notre époque où le besoin de savoir prend le pas sur celui de croire, comme la science sur la religion, un vernis intellectuel tente de justifier rationnellement ces croyances, ou de leur donner une nouvelle forme sans en changer le fond.
A la lumière de ces trois niveaux, la sacrosainte « liberté de pensée » apparaît comme un leurre. Il n’y a pas de liberté de pensée sans liberté de croyances. Et il n’y a pas de liberté de croyances pour celui qui n’est pas libre de ses peurs. Les croyances délimitent le champ dans lequel s’exerce la pensée, comme un invisible écran magnétique digne de La guerre des étoiles.
Celui qui parvient à s’en échapper inquiète les autres: ce fut justement le cas d’un Nietzsche, dont l’audace en la matière continue d’étonner aujourd’hui.
La mort escamotée
Dans la Némésis médicale, (Ed. Seuil), Ivan Illich (qui a dirigé l’Université catholique de Porto Rico) envisage l’entreprise médicale comme paradigme pour illustrer l’institution industrielle.
L’entreprise médicale menacerait la santé. La colonisation médicale de la vie quotidienne aliènerait les moyens de soins. Le monopole professionnel sur le savoir scientifique empêche le partage du savoir.
Dans toute société, l’image dominante de la mort détermine la conception de la santé. Cette image de la mort, cette anticipation socio-culturelle d’un événement certain appelé à survenir à une date incertaine, est modelée par les structures institutionnelles, les mythes profondément enracinés, la texture sociale.
L’image qu’une société se fait de la mort reflète le degré d’indépendance de ses membres, donne la mesure de leurs réactions, de leur autonomie et de leur vouloir-vivre individuels.
Partout où a pénétré la civilisation médicale des pays avancés, une nouvelle image de la mort s’est implantée. Dans la mesure où celle-ci procède des techniques nouvelles et de l’ethos correspondant, elle a un caractère supranational.
L’ethos représente l’ensemble des attitudes spécifiques des membres d’une société particulière. Mais en elles-mêmes, ces techniques ne sont pas culturellement neutres car, ayant pris leur forme concrète au sein des civilisations occidentales, elles constituent l’expression d’un ethos occidental.
L’image que l’homme blanc s’est faite de la mort s’est répandue avec la civilisation médicale et a puissamment contribué à la colonisation culturelle.
C’est un idéal relativement récent que celui de la « mort naturelle », c’est-à-dire d’une mort devant survenir chez des êtres médicalement « suivis », bien portants et avancés en âge.
En cinq siècles, la mort est passée par cinq stades distincts, et elle se trouve à présent au seuil d’une sixième mutation. Chaque stade a trouvé son expression iconographique :
- La « Danse des Morts », au XIVe siècle ;
- La danse conduite par un squelette ou « Danse macabre », à la Renaissance ;
- Le trépas du vieux débauché dans le confort de sa chambre à coucher, sous l’Ancien Régime ;
- La bataille que livre le médecin aux spectres de la consomption et de la peste au XIXe siècle ;
- La médecine, en la personne du médecin, s’interposant entre le patient et sa mort, au milieu du XXe siècle ;
- La mort sous traitement hospitalier intensif.
A chaque stade de son évolution, l’image de la mort naturelle a suscité un nouveau jeu de ripostes dont le caractère médical n’a cessé de s’accentuer. L’histoire de la mort naturelle, c’est l’histoire de la médicalisation de la lutte contre la mort.
La « contre productivité paradoxale »
La diminution de la santé des hommes par le développement morbide de l’institution médicale, Illich l’appelle iatrogénèse, en empruntant ce mot au vocabulaire médical. Maladie iatrogène : maladie engendrée par le médecin ou le médicament chimique. Et il distingue trois niveaux de iatrogénèse :
- l’inefficacité globale et le danger de la médecine coûteuse (iatrogénèse clinique),
- la perte de la capacité personnelle de s’adapter à son environnement, et de refuser des environnements intolérables (iatrogénèse sociale),
- le mythe selon lequel la suppression de la douleur, du handicap et le recul indéfini de la mort, sont des objectifs désirables et réalisables grâce au développement sans limites du système médical. Mythe qui compromet la capacité autonome des hommes de faire face justement à la douleur, à l’infirmité et à la mort en leur donnant un sens (iatrogénèse structurelle).
La figure du médecin
Du point de vue du statut du médecin, la médecine n’est pas un métier comme un autre puisqu’il a trait à la vie et à la mort, et que le médecin a un pouvoir sur la vie d’un autre. Figure inverse du bourreau qui enlève la vie, le médecin doit tout faire pour la conserver, comme il s’y engage solennellement.
Intervenant souvent en urgence, disposant seul des gestes qui sauvent, le médecin est une sorte de « dieu mortel » de qui dépend la survie. Cette puissance quasi charismatique l’a toujours rendu proche des fonctions sacerdotales qui prennent soin des âmes et, selon les croyances, les sauvent par leur intercession. Il existe une sorte de proximité entre chaman, sorcier, prêtre et médecin, parce qu’ils remédient tous à une situation qui nous échappe et que nous ne pouvons vaincre seuls.
Le médecin n’est pas seulement un intermédiaire technique dans une division du travail (comme l’artisan ou l’avocat), il est appelé « au secours » et sa mission consiste à nous aider à ne pas mourir, au moins actuellement. Il ne faut pas s’étonner si le médecin tire de ce magistère une double puissance, symbolique et réelle.
L’aide qu’un médecin peut apporter à un patient s’apparente à un acte de bienveillance altruiste aux conséquences spectaculaires et disproportionnées. Être à même d’apporter un bienfait aussi sublime que sauver la vie confère un sentiment de puissance qui a une connotation magique. Si une mère donne la vie, un médecin la protège ou la sauve.
Il nait, de ces manières d’être et de faire, une « aura » de sacralité, parce qu’on sert, avec des moyens modestes, un bien souverain, la vie d’une personne humaine. Il résulte de tout cela un sentiment de grande responsabilité, de gravité et de sérieux, mais qui n’est pas toujours exempt d’une certaine arrogance, voire de condescendance, qui caractérise le type paternaliste de médecin.
La mort n’a pas une fin
Pendant très longtemps, le corps a été vécu comme un complément de l’âme, et l’âme comme un don de Dieu. Les malheurs du corps étaient donc le fait de la volonté divine, soit pour punir une âme pécheresse, soit pour éprouver une âme exemplaire.
Pour Origène, philosophe chrétien du IIIe siècle, le corps était impur par nature. Seule la mort permettait alors à l’âme prisonnière de ce corps de retrouver sa liberté, de se débarrasser de son enveloppe matérielle méprisable et de goûter enfin aux béatitudes célestes.
Thomas d’Aquin, mille ans plus tard, défendit l’idée exactement contraire.
C’est-à-dire l’idée de l’âme comme « forme substantielle du corps », indissolublement liée à la matière et lui donnant sa « forme », marque d’une création divine. Il réconciliait ainsi la philosophie d’Aristote et les Saintes Écritures chrétiennes, développant un humanisme théocentrique d’une immense portée philosophique.
Même si, depuis, l’« âme » a été commodément remplacée pour beaucoup par le « psychisme», la controverse entre Origène et Thomas d’Aquin fait encore sens pour nous. Les Hommes continuent de se diviser entre ceux qui méprisent leur corps et ceux qui l’aiment.
« La Mort ne diffère pas de la Vie. », Thales.
La peur de la mort est le grand drame de l’homme déphasé. La mort est une transmutation. La Vie ne cesse jamais ; la mort n’existe pas. Le corps n’est que matière inerte; l’Esprit qui lui donne la Vie est Energie. L’Energie est éternelle.
La mort n’est crainte ou angoisse que pour ceux qui omettent leur tâche et sacrifient l’Essentiel.
Pour celui qui est en Relation et n’agit qu’en conformité avec la Présence, la mort est la continuation de la vie; elle est l’intemporel qu’il a déjà fréquenté. L’esprit individuel continue son voyage équipé des savoirs et de la Connaissance acquis ici-bas.
Si l’équipement acquis sur Terre ne comporte que des « savoirs », il continuera à ne rien comprendre à sa nouvelle forme de vie; il restera attaché à ce qu’il a quitté : sa petite dimension terrestre. S’il a acquis de la Connaissance, alors sa dimension sera élargie.
« Comment le saurait-on ? Personne n’en est jamais revenu pour nous le dire ! »
Puisque la mort n’existe pas, notre vie comporte donc différentes étapes.
Nous baignons dans un océan de Vie qui est la Vie même, l’Energie du Divin. Nous en sommes faits, à nous d’apprendre à le ressentir grâce à l’expérience directe. Ceux qui s’y ouvrent et ainsi se changent eux-mêmes, parviendront à changer le Monde.
Si tout est cyclique dans l’Univers, devons-nous parler d’une réincarnation possible ?
Pourquoi pas ? Pourquoi l’éternel retour, l’universelle gravitation, l’universel mouvement pendulaire, le perpétuel flux et reflux ne nous conduiraient-ils pas à reprendre la ronde des existences ? Mais ceci est certainement beaucoup plus compliqué que certains ne nous le disent.
L’Alliance est Réalité dans l’Invisible.
Elle ne saurait être simples rites, protocoles, étiquettes, amulettes, cérémonies, routines ou gestes… Ce ne sont là que manifestations pour satisfaire l’intellect ; comme toutes choses matérielles ou intellectuelles elles se dégradent et s’usent avec le temps.
Chaque individu mûrit, à son gré, le fruit de son après-existence terrestre ; ce fruit lui coûtera sa vie matérielle… Car le fruit se substitue à la fleur, la fleur au bouton, le végétal à la semence…
Les soins palliatifs
C’est l’ensemble de soins et de l’accompagnement psychologique apporté à un malade en fin de vie, notamment dans la dernière phase de la maladie d’Alzheimer.
Pour atténuer l’angoisse à l’approche de la mort, j’ai mis au point un kit olfactif composé de quatre huiles essentielles : l’Encens, la Pruche du Canada, l’orange douce et la myrrhe.
L’odeur caractéristique de l’Encens favorise la relaxation et la méditation.
La Pruche stimule l’éveil, réconforte, calme les angoisses, gomme la peur de la mort.
Ce kit inhalateur coûte 41,90 euros + 5,25 pour les frais de livraison.
Portez-vous bien !
Jean-Pierre Willem
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